Tenue vestimentaire appropriée

Le « déguisement » d’Halloween de Catherine Dorion, députée de Québec solidaire, suivi du port de son coton ouaté à l’Assemblée nationale du Québec, a fait couler beaucoup d’encre et débattre quant aux codes vestimentaires imposés dans certains milieux de travail.

Dans toutes sortes de métiers, un respect du décorum est de mise. La situation entourant Catherine Dorion mène à se questionner sur l’importance de la tenue vestimentaire des élus qui représentent la population.

« Il faut se questionner à savoir si c’est réellement le linge qui dérange ou les idéaux politiques de la personne qui le porte. » – Alexandra Labbé

Chambly

La mairesse de Chambly, Alexandra Labbé se prononce.

« Ici, il n’y a pas de code ni de règle en ce sens en ce qui a trait aux élus. Je ne considère toutefois pas le lien entre les vêtements de quelqu’un et ses propos. À partir de quand un vêtement devient dérangeant? En fin de compte, le juge ultime est le citoyen et sa réponse proviendra du fait qu’il choisira de voter pour nous ou non », mentionne-t-elle.

À Québec, pour éviter que ça prenne des proportions ridicules, Catherine Dorion avait préféré ne pas assister à la période de questions.

« Il faut se questionner à savoir si c’est réellement le linge qui dérange ou les idéaux politiques de la personne qui le porte, questionne Mme Labbé. Lorsque nous étions à l’opposition, Mario Lambert et moi, en tant qu’élus, nous nous étions fait interdire l’accès à des séances de travail préparant les conseils, car lors de la première réunion concernant le budget, nous avions été considérés de mauvaise foi. C’est grave, être exclus sous ce prétexte », rappelle la mairesse.

Marieville

De mémoire, nous n’avons jamais eu de problème en lien avec le code vestimentaire, dit Marie-Ève Hébert, porte-parole de la Ville. Le déroulement des séances du conseil municipal est régi par un règlement concernant la gestion des séances du conseil, le maintien de l’ordre, le décorum et la période des questions durant ces séances. Ce règlement ne contient pas d’articles qui font référence à la tenue vestimentaire des élus. Certains articles traitent du décorum, principalement sur le plan verbal », complète-t-elle.

À Richelieu, Sainte-Angèle-de-Monnoir et Saint-Mathias-sur-Richelieu, aucun code vestimentaire n’est établi.

Le Journal a également sollicité les villes de Carignan, Rougemont et Saint-Césaire, mais n’a pas obtenu les réponses espérées au moment d’écrire ces lignes.