Taux d’inoccupation des logements : le marché du condo domine

IMMEUBLE. Le taux d’inoccupation à Chambly et à Carignan a augmenté de 2,4% de 2013 à 2014. Le développement immobilier et la migration des jeunes vers les condos expliqueraient la cause, selon l’analyste principal de marché de la Société canadienne d’hyp

« L’offre du côté du marché des condos est très importante et assez abordable. Les jeunes peuvent décider d’accéder à la propriété et d’habiter dans un environnement au goût du jour », propose M. L’Heureux.

Le loyer moyen pour Chambly et Carignan est passé de 689 $ en 2013 à 701 $ en 2014, ce qui équivaut à une augmentation de 12 $, selon les données de la SCHL.

« Ce montant me semble raisonnable. Toutefois, il faut tout de même garder en tête que souvent, les gens qui sont locataires ont un revenu plus faible. C’est certain que si le revenu augmente que d’un ou deux dollars et le logement d’une dizaine, les dépenses ne suivent pas les revenus. Ce montant peut donc être plus important pour le locataire », soutient Caroline Soulard, consultante budgétaire de l’ACEF Rive-Sud de Montréal.

Du côté de Marieville, le prix moyen d’un loyer a augmenté de 31$ pour la même période. M. l’Heureux explique cette tendance par le fait que la demande a augmenté alors que l’offre est restée stable dans la région.

« Ce secteur a subi une croissance de population soutenue au cours des dernières années. Comme la demande est plus forte, le marché se resserre et les propriétaires peuvent se permettre d’augmenter leurs prix », émet David L’Heureux.

Saint-Mathias et Richelieu, une classe à part

Selon l’analyste, les chiffres de la SCHL pour ces deux municipalités sont difficiles à interpréter puisque l’échantillon est très petit.

Du côté de Saint-Mathias, on compte à peine 115 appartements. Ainsi, si un immeuble connaît des difficultés une année, elles peuvent se refléter dans les chiffres recensés par la SCHL.

Si le taux d’inoccupation à Saint-Mathias a diminué de 2,7 $, le loyer moyen a pourtant augmenté de 78 $ de 2013 à 2014.

« La composition du parc peut changer d’une année à l’autre. Les chiffres sont si peu nombreux, que c’est vraiment une microanalyse », prévient M. L’Heureux, en invitant les gens à se référer aux données de la Rive-Sud dans de tels cas.

Il dresse le même portrait à Richelieu, où l’on compte 351 unités. Le taux d’inoccupation est resté assez stable en représentant une légère augmentation de 0.8 %.