Un employé de Chambly suspendu pour avoir favorisé une firme

La Commission municipale du Québec (CMQ) a suspendu Serge Poulin, directeur des loisirs à la Ville de Chambly. Il aurait été payé par l’entreprise Tessier Récréo-Parc pour la favoriser  afin qu’elle obtienne des contrats alors qu’il était régisseur de ce département.

Isabelle Rivoal, porte-parole de la CMQ, précise que l’entreprise de Nicolet, spécialisée en modules de jeux, a obtenu plusieurs contrats de la Ville totalisant des centaines de milliers de dollars sur une période allant de 2003 à 2010. Le Journal a demandé à la Ville les détails des contrats octroyés. Une demande qui a été refusée.

Cette information découle d’un affidavit émis en février par un sergent-détective du service des enquêtes sur la corruption, de l’Unité permanente anticorruption (UPAC). La CMQ en a pris connaissance le 9 septembre dans le cadre d’une requête de type Lavallée, qui vise à « lever le secret professionnel », pour obtenir les documents de ce dossier qui sont présentement sous scellés. Mme Rivoal précise que la requête fait partie de l’enquête sur la municipalité.

L’affidavit a informé la CMQ des gestes que Serge Poulin aurait posés dans le cadre de ses fonctions. Il est toujours à l’emploi de la Ville. La CMQ souligne qu’il y a « un bris de confiance envers Serge Poulin à la suite des gestes qui lui sont reprochés ».

« On le suspend parce qu’on est inquiets. On attend ses explications, nous verrons. » – Isabelle Rivoal

Suspendu avec solde

Il a été suspendu avec solde pour une durée indéterminée. « On veut lui laisser l’occasion de s’expliquer et de présenter ses observations. On le suspend parce qu’on est inquiets. On attend ses explications, nous verrons », mentionne Mme Rivoal.

Elle ajoute que pour l’instant, il n’y a que lui qui est visé, mais on ne sait pas si d’autres employés sont impliqués. Les documents détenus par l’UPAC et les explications de M. Poulin pourraient faire découler l’enquête.

En vacances

À la compagnie Tessier Récréo-Parc, la fille du président, Richard Tessier, a indiqué que son père était en vacances à l’extérieur du pays pour le moment. Il ne lui était donc pas possible de commenter le dossier. De son côté, elle ne travaillait pas au sein de l’entreprise au moment des faits.