Stop au gaspillage avec Too Good to Go en Montérégie

L’application d’origine danoise Too Good To Go arrive en Montérégie pour suggérer aux citoyens des repas moins chers et plus écologiques en proposant au moins à moitié prix les invendus des commerces. 

Selon la Société québécoise de récupération et de recyclage 16 % des aliments comestibles qui entrent dans le système bioalimentaire québécois sont perdus ou gaspillés. Ces aliments sont majoritairement des fruits et légumes (45 %), des produits céréaliers et grains (25 %), ainsi que des viandes et volailles (13 %). Cette dernière catégorie, bien que moins imposante en termes de tonnage, représente 59 % des émissions de gaz à effet de serre associées aux aliments perdus ou gaspillés.

L’application Too Good To Go chiffre chaque année à « 577 539 tonnes de nourriture perdues ou gaspillées en Montérégie. Au pays, chaque année, une surface cultivée équivalente à près de deux fois la superficie de la Montérégie est nécessaire pour produire des aliments que nous gaspillons », indique le porte-parole de Too Good To Go au Québec, Nicolas Dot.

Créée en 2016, et présente au Québec depuis deux ans, l’application vient d’offrir ses services aux commerces de la Montérégie, qui peuvent désormais s’y inscrire pour proposer leurs invendus de la fin de journée à au moins 50 % du prix. Plusieurs commerces de la région ont déjà fait confiance à l’application et proposent leurs invendus quotidiens.

Le concept

« Beaucoup de commerces y ont adhéré ces dernières semaines en Montérégie. Ils ont simplement à remplir un formulaire pour s’inscrire et une petite commission leur est facturée à chaque vente. L’objectif est de sauver les surplus des commerces », explique M. Dot.

Le futur client n’a qu’à télécharger l’application et à voir les offres de la journée qui sont proposées. Des heures de retrait d’un « panier surprise » sont alors données et le client vient le ramasser.

Aujourd’hui, l’application existe dans 17 pays et en deux ans d’existence, ce sont déjà 500 000 paniers surprises qui ont été vendus au Québec. « Et cela ne cesse d’augmenter », d’ajouter le porte-parole.

» Chaque année, 577 539 tonnes de nourriture sont perdues ou gaspillées en Montérégie. » – Nicolas Dot

Inflation

Comblant, en 2016, avant la pandémie, une volonté de contrer le gaspillage alimentaire, le concept répond en plus aujourd’hui à une réalité économique qui frappe de nombreux foyers. « Le rôle premier de l’application a été de poser un geste environnemental. L’inflation des prix, dernièrement, a poussé les gens à changer durablement leurs habitudes de consommation, et c’est vrai que proposer un panier surprise au moins à moitié prix, c’est intéressant. »

Plusieurs autres régions du Québec sont déjà ciblées par l’application, qui a ses bureaux au Canada à Toronto, à Vancouver et à Montréal. « L’engouement en région au Québec semble même être plus important qu’à Montréal », de conclure M. Dot.