Steeves Demers admet s’être signé un chèque dans le fonds d'Action Chambly

Le chef de Démocratie Chambly, Steeves Demers, a confirmé s’être fait un chèque de 2 000 $ à partir du fonds du parti d’Action Chambly en 2005, alors qu’il occupait le poste de représentant officiel de la formation politique. Le politicien municipal a toutefois remboursé ce montant, quelques mois plus tard.
C’est en témoignant au procès de l’ancien directeur général, Jean Lacoix, devant la Commission des relations de travail que M. Demers a fait cette déclaration. Contre-interrogé par le procureur de la ville, Me Daniel Cayer au sujet d’une rencontre avec un enquêteur du Directeur général des élections (DGEQ), Steeves Demers a admis s’être fait un chèque à des fins personnelles.
En 2006, un enquêteur était venu regarder les livres, après le dépôt par un adversaire politique d’une plainte contre le parti. Le chèque de 2 000 $ aurait été remarqué lors de cette rencontre. Finalement, aucun blâme n’avait été formulé par le DGEQ après cette visite.

Témoignage

« Vous souvenez-vous qu’au cours de cette rencontre, l’enquêteur du DGEQ a annoncé à tout le monde à ce moment-là qu’il y avait eu une sortie d’argent dans le compte du parti et que cette sortie d’argent là vous était attribuée et qu’il n’y avait pas de pièces justificatives ? » a interrogé l’avocat.
« Ce que j’ai admis, et je n’aurai pas à faire une grande admission, c’est qu’il y a eu un chèque du parti à mon nom et un chèque de mon nom au parti pour le rembourser. Dans ce sens-là, il y avait admission », a répondu M. Demers au procès.
« C’était un interrogatoire serré où je n’ai pas pu dire tout ce que je voulais. Il m’a questionné pour défaire ma crédibilité », a affirmé celui qui souhaite briguer la mairie en 2017, joint au bout du fil par le Journal de Chambly.
Rappelons qu’à l‘époque, les deux opposants œuvraient dans la même équipe. Ce n’est qu’en 2013 que Steeves Demers se présente contre son ancien chef et maire de la ville, Denis Lavoie.
Selon Steeves Demers, Denis Lavoie, était au courant de cette pratique à ce moment.
Le maire affirme quant à lui n’avoir été informé qu’au cours de la visite d’un inspecteur du DGEQ. « S’il avait fait quelque chose d’officiel, il y aurait eu des papiers. Je l’ai appris par l’enquêteur [du DGEQ], il l’a dit sous serment », a rétorqué le maire.
« Cette histoire, ça n’a pourtant pas empêché le maire de faire de moi son homme de confiance en me nommant maire suppléant pendant ses traitements pour son cancer, après 2006 », a rappelé M. Demers.
Le bureau du DGEQ confirme qu’aucun constat d’infraction ne pèse contre M. Demers.