Soccer : solidarité sur le terrain
La fondation Rayons de soleil a organisé un stage de soccer dans le sud de la Colombie peu avant les fêtes de fin d’année. Mené en partie par Manuel Paz, directeur du Centre de développement de club (CDC) de l’Arsenal de Chambly, son but est d’éloigner les enfants de la délinquance.
Patricia Ruiz a quitté sa Colombie natale avec sa famille pour venir en Montérégie. Aujourd’hui, elle réside à Chambly. Son mari et ses trois enfants s’investissent quotidiennement à l’Arsenal de Chambly, le club de soccer de la ville. « La société canadienne est remplie d’opportunités professionnelles. Nous en trouvons dans le soccer. Une situation que ne connaît pas la Colombie. Notre région d’origine, dans le sud du pays, est très pauvre. Les enfants ont peu, voire aucune chance de s’en sortir. Il n’y a pas de travail. Alors, nous voulons leur montrer des valeurs saines pour les aider à évoluer et qu’ils ne tombent pas dans la criminalité. »
À la fin du mois de décembre, Patricia Ruiz est partie avec son fils Manuel Paz, directeur du CDC, à Pasto, près de la frontière équatorienne, pour organiser un stage de soccer durant deux jours. « Notre famille s’est investie dans cet événement. Manuel s’occupe de l’administratif et moi, je le soutiens. Nous sollicitons des associations et des entreprises pour du matériel comme des maillots, des dossards ou des ballons. L’Arsenal de Chambly, Savi et Mass ont contribué à notre opération. C’est la troisième fois que nous organisons ce stage et nous éprouvons énormément de satisfaction de voir les enfants rire et jouer. »
Éduquer par le jeu
Outre l’amusement, Patricia Ruiz, éducatrice au Québec, veut amener le stage encore plus loin. « Tout ce que l’on fait avec Rayons de soleil, nous le réalisons avec excellence. Les enfants apprennent des valeurs avec de la discipline. L’ambiance est non seulement sportive, mais aussi éducative. Nous prenons aussi des idées du Québec pour les instaurer là-bas. Par exemple, nous avons un volet alimentation pour montrer aux familles comment s’alimenter sainement avec la culture locale. »
Mené pour la première fois en 2019, le stage réunit aujourd’hui 200 enfants qui y participent gratuitement, soutenus par 12 entraîneurs colombiens et 40 bénévoles. « C’est une grande mobilisation, poursuit Patricia Ruiz. D’ailleurs, trois familles aident en finançant le repas du midi pour tous les jeunes. Nous plantons des graines là-bas pour sensibiliser les mères de famille afin que leurs enfants soient occupés à faire du sport plutôt que de tomber dans la délinquance, le travail illicite ou la criminalité. C’est comme un cadeau pour qu’ils puissent évoluer de la bonne manière. »
À peine revenue à Chambly, l’éducatrice veut organiser la prochaine session. « On aimerait être davantage appuyés par la communauté. Nous avons des partenaires qui nous aident déjà beaucoup, mais on pourrait faire encore plus! »