Six questions à Marie-Chantal Hamel, candidate libérale dans Beloeil-Chambly au fédéral

La campagne électorale n’est pas encore lancée. Elle devrait se faire en septembre, mais déjà, différents candidats ont annoncé leurs intentions. C’est le cas de Marie-Chantal Hamel, candidate libérale. Elle a choisi de représenter sa circonscription, Beloeil-Chambly.

Le Journal s’est entretenu avec elle et le fera avec les différents candidats de la circonscription, dont Yves-François Blanchet, une entrevue réalisée la semaine dernière, en vue des élections du 21 octobre, qui sont désormais à date fixe.

Veuillez s’il vous plaît vous présenter et résumer votre parcours.

« Je suis issue de Montréal-Nord. J’ai une formation en bureautique et j’ai travaillé pour la GRC. Sur le plan politique, à 24 ans, j’étais attachée politique de la ministre Lise Robic, députée provinciale sous Bourassa dans sa circonscription, qui était Montréal-Nord et Ahuntsic. Je connaissais déjà la politique quand j’ai été engagée pour Mme Robic. À 16 ans, j’étais engagée avec le Parti libéral. J’ai rencontré mon mari comme ça. J’avais six journaux de quartier, c’est le reflet de notre communauté. J’ai travaillé avec elle lors de ses deux premiers mandats. À 33 ans, je suis retournée aux études et j’ai fait deux baccalauréats et mon barreau (Elle est maintenant avocate à la retraite). Quand tu as une formation juridique, ça aide dans tout ce que tu fais dans la vie. Je suis retournée en politique. J’ai aussi aidé une sénatrice indépendante à Ottawa à fermer son bureau puisqu’elle quittait pour la retraite. J’ai ensuite travaillé aux affaires internationales au Sénat durant trois ans. Pendant tout mon parcours, je n’étais pas experte en rien. Je n’ai jamais eu peur des défis; tout s’apprend dans la vie. J’ai aussi été, pendant dix ans, gestionnaire en administration de la recherche au Centre de recherche interdisciplinaire en réadaptation du Montréal Métropolitain. J’ai quitté l’an dernier parce que je devais voyager quatre heures pour l’aller-retour. J’ai fait le choix de vivre à Beloeil. Je ne voulais pas revenir à Montréal. »

Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer en politique?

« La politique a toujours fait partie de moi. C’est synonyme d’engagement. Si tu veux participer activement à la société, tu dois t’intéresser à ce qui se passe autour de toi. Pour moi, ce sont des raisons de valeurs qui m’ont amenée au Parti libéral du Canada. Il y a deux ans, mon père était encore en vie et malade. C’était un non-sens pour moi de le confier à quelqu’un d’autre. Là, il n’y a rien qui me retient. J’ai le temps, l’énergie, la capacité et l’intérêt. »

Qu’est-ce que représente la circonscription de Beloeil-Chambly pour vous?

« C’est un grand territoire au fédéral. La circonscription regroupe dix municipalités. Chacun d’elle a ses particularités. Certaines ont 80 % d’agriculture. Il y a des facettes tellement fascinantes, parce qu’il y a une diversité qu’on ne voit pas ailleurs, qui est assez unique. On a une richesse environnementale. La région est aussi riche en talents. Je suis une acheteuse locale; c’est important d’encourager nos gens de quartier. La région a beaucoup à faire rayonner. Il faut la mettre en valeur en complémentarité avec ce qui existe. On ne sera jamais trop vu pour le développement de notre région. »

Quels sont les engagements que vous prendrez pour la circonscription?

« Je suis en pleine tournée pour rencontrer les citoyens, les maires et les organismes. Des fois, on a des perceptions qu’il faut valider; c’est bien, les préoccupations des gens. Moi, j’ai parlé du transport. C’est un enjeu qui concerne les trois paliers de gouvernement. Moi, ma force, ç’a toujours été qu’à mes yeux, un litige, c’est quand tu n’as plus de solution. J’ai toujours essayé de trouver des solutions avec les autres, alors on doit mettre les acteurs autour d’une table. Pour trouver une solution, il faut se parler. Dans certains dossiers, le mieux-être de la population doit être ce qui prime. »

Quelle sera votre présence dans la circonscription cet été et durant la campagne?

« Ce qui me caractérise, c’est que j’ai toujours été une personne près des gens. C’est mon côté femme de cœur et d’action. Actuellement, je suis déjà sur le terrain. J’ai fait beaucoup de porte-à-porte, surtout de l’autre côté de la rivière. Je serai plus présente de ce côté. J’ai aussi une équipe de bénévoles qui font des téléphones. Je suis une fille qui vit dans son milieu et j’y ai toujours été présente. »

Pourquoi le Québec doit-il élire des députés du Parti libéral?

« Pour plusieurs raisons! Je crois que les femmes peuvent apporter beaucoup comme politiciennes. Certains partis, sans les nommer, remettent en question le droit des femmes. Moi, ça ne me rejoint pas du tout. Je trouve ça important d’avoir des gens qui ne remettent pas en question ces droits des femmes en ce qui a trait à leur corps. Je crois aussi qu’en termes de programmes sociaux, des dossiers ont souvent été amenés par le Parti libéral du Canada. On a aussi au sein du gouvernement d’excellentes idées du côté environnemental. On a des verts qui nous accompagnent parce que bien qu’on ait des idéaux, il faut aller vers l’équipe qui aura la capacité de réels changements. Ça change quelque chose d’avoir des gens élus au pouvoir qui pourront porter ta voix. Plus ton parlement est loin, plus tu as besoin de gens près et présents dans la communauté. C’est parfois difficile de l’expliquer aux citoyens. Nos programmes sont perçus dans une vision d’ensemble. On ne voit pas toujours qu’une part de nos politiciens fédéraux ont la volonté d’améliorer nos conditions locales. »