Se battre contre le diagnostic

Ingrid Lemay, une Césaroise, a reçu en décembre 2018 un diagnostic de cancer du cerveau de stade quatre. Les médecins lui ont dès lors prédit une année de vie. N’abdiquant pas, dans le but d’amasser de l’argent pour la Société canadienne du cancer sur la recherche du cancer du cerveau, elle a organisé, à Marieville, un méchoui-spectacle.

Battante devant l’ennemi difficilement tangible qu’est le cancer, Ingrid Lemay refuse de baisser les bras. En mai, elle avait recueilli plus de 930 dollars dans le cadre d’un déjeuner-bénéfice aux Chevaliers de Colomb de Saint-Césaire. Cette fois, c’est environ 2 600 dollars qui ont été globalement amassés pour la cause lors du méchoui-spectacle se déroulant sur un terrain privé de Marieville.

« Nous étions une centaine de personnes. La pièce de viande nous a été donnée et le groupe de musique F2R a offert une prestation gratuite pour l’occasion », exprime avec reconnaissance la principale intéressée.

Diagnostic contemporain

Ingrid Lemay passera sous peu un autre examen par imagerie de résonance magnétique (IRM) « Les traitements à venir seront étroitement liés au résultat de l’IRM. Si la tumeur est revenue, on évaluera si l’on passe sous le bistouri de nouveau », explique celle qui avait subi la première chirurgie de façon éveillée afin de contribuer au succès de l’opération.

« On ne veut que de l’amour et on voit la vie comme tous devraient la voir. » – Ingrid Lemay

« Je me sens bien, mais je suis plus fatiguée. Les traitements sont puissants. C’est comme si un train m’était passé sur le corps », compare la dame de 47 ans.

Voir le beau

Face à l’éventuelle fatalité temporelle, le regard sur le quotidien se transforme. « On aime la vie, on l’apprécie. On trouve que les gens sont beaux, que le soleil est beau. On ne veut que de l’amour et on voit la vie comme tous devraient la voir. On magnifie des choses qui nous entourent sur lesquelles on ne portait pas attention. Le temps ralentit, on prend la peine de respirer », décrit Mme Lemay avec zénitude à son interlocuteur, dont la boule dans la gorge s’amplifie et les yeux s’humidifient.

Relations humaines

La vie, c’est, entre autres, un tissu de relations humaines brodé d’individus auxquels on s’attache. « Ma mère a de la difficulté à concevoir la situation, ça la trouble beaucoup. Mon père m’encourage et ma grande sœur est toujours à mes côtés. Bien entendu, avec mon conjoint et mon fils, il y a des moments qui sont plus difficiles que d’autres, mais dans tout cela, c’est une grosse vague d’amour qui en ressort.

D’autres événements sont à prévoir, toujours pour le même et noble motif.