Sauvetage à l’épicerie

Le 24 août, vers 18 h, au Metro Marieville, des citoyens se sont relayés afin de porter secours à un homme trouvé inconscient sur les lieux.

L’homme a été retrouvé dans un état critique, à l’extérieur derrière le bâtiment, et signalé à l’intérieur par Phil Morier. Alarmée, Mélissa Faquette, employée au Metro, a d’emblée assisté l’homme dans la mi-trentaine. En lui prodiguant les premiers soins, la jeune femme a mis à profit les compétences qu’elle a préalablement acquises lors de cours offerts par son employeur.

« Nous proposons à nos employés un cours de secourisme et cinq de ceux-ci ont été formés. À ces fins, nous les dégageons et nous les payons. Nous tentons de les disperser sur les différents quarts de travail autant que possible », explique Sylvain Bissonnette, propriétaire du Metro depuis huit ans.

Relève appréciée

Passant sur les lieux, Marc-André Turbide, un Marievillois de 39 ans, a assuré le relais d’une main de maître. « Mélissa semblait paniquée, alors je lui ai proposé mon soutien. J’ai procédé à un message cardiaque sur l’homme qui ne respirait plus. Après trois ou quatre minutes, il est revenu. J’ai senti sa poitrine bouger et il a pris une grande respiration. Son pouls était de retour. Les ambulanciers sont arrivés pas mal en même temps et je les ai laissés faire leur travail à partir de là », indique l’homme au sang-froid exemplaire.

« J’ai procédé à un message cardiaque sur l’homme qui ne respirait plus. » – Marc-André Turbide.

Déjà-vu

Marc-André Turbide n’en était pas à son premier appui en situation d’urgence. « Je suis déjà intervenu lors d’un accident grave de la route, auprès d’un grand brûlé et même lors d’un suicide. Je me demande quand ça va cesser », confie le mécanicien industriel, qui affirme avoir passé son cours de secourisme il y a environ vingt ans, mais s’en souvenir comme si c’était hier.

Accompagnement

Pendant sa rescousse, Marc-André Turbide a été secondé par voie téléphonique. Quand un appel est placé au 911, il arrive qu’il bascule vers le Centre de communication santé (CCS). « La responsabilité du CCS est de répartir les appels, mais aussi d’assister un citoyen ordinaire qui intervient lors d’un étouffement, d’un accouchement, de manœuvres de réanimation ou autres situations nécessitant une aide immédiate. Suivant une formation protocolaire, il accompagne et conseille en temps réel », indique Sylvain Bernier, directeur des opérations chez Ambulances Demers inc.

Grâce à l’intervention de tous ces humains, l’homme, dont l’état était stable, a ensuite été transporté vers un centre hospitalier.