Les cadets sans local depuis février

Le corps de cadets 2793 Chambly est à la recherche d’un local pour entreposer son matériel et pour réaliser ses activités courantes.

Le regroupement logeait dans l’ancienne caserne derrière l’hôtel de ville de Chambly jusqu’en février. Les cadets ont dû évacuer puisque le bâtiment n’était plus sécuritaire. « Il y a eu tellement de glace sur la toiture du bâtiment que des poutres ont fêlé. On nous a demandé d’évacuer et on n’a jamais pu y rentrer. On se débrouille comme on peut depuis », relate Sandra Bolduc, présidente du comité de soutien.

Au cours du mois d’octobre, les membres ont vidé leur local et ils ne savent toujours pas où ils seront relocalisés. « On a fait le ménage de 54 années d’histoire. On a jeté ce qui n’était plus bon et donné d’autres articles. On a trouvé un local pour entreposer nos choses temporairement », indique-t-elle. La présidente ajoute que plusieurs parents conservent aussi du matériel dans leur auto.

Elle s’est dite ouverte à partager le local avec d’autres organismes ou à en avoir un autre. Ça pourrait même venir de la communauté. « Ça nous prend un espace d’entreposage et un bureau », dit-elle. Idéalement, les cadets préféreraient rester dans leur local, qu’ils occupent depuis une vingtaine d’années, puisqu’il est à proximité de l’école de Bourgogne où plusieurs de leurs activités se déroulent.

« Il y a eu tellement de glace sur la toiture du bâtiment que des poutres ont fêlé. On nous a demandé d’évacuer et on n’a jamais pu y rentrer. » – Sandra Bolduc

La mairesse, Alexandra Labbé, soutient que plusieurs solutions ont été proposées au corps de cadets. « Ça ne semble pas faire leur affaire. On ne peut pas les forcer à accepter un endroit », dit-elle.

Manque de locaux

Mme Labbé précise que la problématique est la même pour plusieurs organismes. « On n’a pas de locaux disponibles. On en manque même pour nous », soutient-elle.

La Ville procédera prochainement à une évaluation complète des locaux municipaux. Des contrats ont été octroyés en ce sens lors du dernier conseil municipal. « On veut savoir ce que chaque bâtiment peut offrir comme espace et ensuite, on fera la réflexion pour savoir si l’on veut l’utiliser et pour quoi », mentionne la mairesse.

Parallèlement, l’administration municipale songe à construire un centre communautaire. « On a 30 000 habitants, mais pas de centre communautaire, s’exclame la mairesse. C’est sûr que ce sera un projet auquel on veut s’attarder. » Elle ajoute qu’un tel bâtiment permettrait d’avoir des locaux pour plusieurs organismes.

Les cadets

Mme Bolduc tient à spécifier que les activités des cadets sont offertes gratuitement. Pour ce faire, le regroupement a besoin d’aide financière. Les Forces canadiennes fournissent les instructeurs et les vêtements et paient l’inscription à trois camps sportifs. Pour le reste, les cadets doivent obtenir l’aide municipale et celle de la communauté.

« Ça prend la volonté de la population et de la Ville pour que ça existe », dit-elle.

La mairesse répète que la Ville « ne laisse pas tomber les cadets » et aide financièrement encore de différentes façons. « Ce n’est pas un manque de volonté, mais un manque de ressources. On ne peut pas offrir ce qu’on n’a pas », affirme-t-elle. Les élus planchent également sur une restructuration de l’aide aux organismes afin que ce soit équitable pour tous.