Samuel Camirand vit à fond

Samuel Camirand a été honoré lors de la dernière assemblée municipale de Chambly. Le jeune homme lutte depuis 22 ans contre l’Ataxie, une maladie neuro-dégénérative et incurable dans son cas.

Sur son fauteuil, Samuel Camirand a mené son combat. À 30 ans, le Chamblyen, en fin de vie, rencontrera une dernière fois les personnes qui comptent pour lui vendredi soir au Vieux-Bourgogne. Atteint de l’ataxie, une maladie neuro-dégénérative, dès l’âge de 8 ans, il a tenu à vivre pleinement sa vie. Aujourd’hui, la pathologie gagne progressivement l’ensemble du corps. Le jeune homme a perdu l’usage de ses jambes, beaucoup d’autonomie et pourrait perdre la vue prochainement, selon ses proches. Une situation qu’il n’accepte pas.

Beaucoup de voyages

Durant toutes ces années, l’entourage de Samuel joue un rôle prépondérant dans son aventure afin de lui offrir la meilleure vie possible. » Quand nous avons appris pour sa maladie, on a voulu qu’il ait une enfance normale, se rappelle Chantal Ellyson, sa mère. Il a même eu son permis de conduire! Nous n’avons aucun regret à ce niveau-là. On ne s’est vraiment rien empêché. «

Même diminué ou en fauteuil roulant, le Chamblyen a vu le monde où il a été mis en valeur par moments. » Il est allé au Brésil, aux Açores, en Grèce ou encore en Italie, poursuit sa mère. C’est quelqu’un qui fait preuve de résilience, de persévérance et même d’autonomie. Il a même déjà voyagé seul. À 24 ans, il est allé au Pérou pour voir le Machu Picchu à 2 400 mètres d’altitude! «

Samuel, c’est aussi un record. » Avec Sébastien Roulier, ils ont parcouru les 100 kilomètres du MRSQ (Mount Royal Summit Quest) en 13 heures, sourit Chantal Ellyson. Ils sont tous les deux dans le Guiness Book des records. Ils s’étaient aussi qualifié pour le marathon de Boston après un temps de 3 h 13 lors de celui de Montréal mais l’épreuve a été annulée à cause du Covid. «

Au revoir

Jeune adulte, il a essayé de s’insérer socialement et professionnellement. » On a essayé de le mettre en appartement avec un accompagnateur, poursuit sa mère. Il était relativement autonome. Il a essayé de travailler, il a du talent en informatique mais sa maladie le fatiguait trop vite. «

La Ville de Chambly l’a nommé citoyen d’exception lors de l’assemblée municipale de décembre. Un dernier témoignage de son combat contre la fatalité. » On a trois enfants, explique Chantal Ellyson. Je ne sais pas s’il aurait autant voyagé si la maladie ne s’était pas déclarée. «

Samuel Camirand dira un dernier au revoir au Bistro Le Vieux Bourgogne, vendredi 29 décembre à 17 h.