Réutiliser les déchets industriels

Le projet Symbiose de La Vallée-du-Richelieu a vu le jour dans la MRC du même nom le 25 octobre. Il vise à établir une économie circulaire dans la région pour optimiser la gestion des déchets industriels.
« L’idée est que l’on conserve les ressources sur le marché, le plus longtemps possible afin de limiter la quantité qui est jetée », explique Daniel Normandin, directeur exécutif de l’Institut de l’environnement, du développement durable et de l’économie circulaire (EDDEC).
L’initiative veut créer des liens entre diverses entreprises de la MRC afin qu’elles échangent leurs détritus. Ainsi les déchets de l’une pourront servir comme matière première à l’autre.
« Le meilleur exemple de ce qui peut être un projet d’économie circulaire et de symbiose industrielle est l’usine de biométhanisation de Varennes. On prend les déchets produits par certaines entreprises pour en faire de l’énergie renouvelable qui devient un produit fini », explique Nicola Rivest, conseiller en écologie industrielle.
Le but du programme est de réduire de 10 % la quantité de matières enfouies par rapport aux statistiques de 2015. Il vise aussi à diminuer les gaz à effet de serre produits dans la région, à sensibiliser et mobiliser les industries, commerces et institutions, puis à créer une valeur économique pour ce qui était considéré comme des ordures auparavant.

Expertise

Les entreprises qui voudront participer au projet seront accompagnées par des experts techniques de l’EDDEC ainsi que du Centre de transfert technologique en écologie industrielle.
Avec l’aide des professionnels de ces deux centres, les commerces de la MRC pourront non seulement valoriser leurs déchets, mais également apprendre à mieux les gérer afin d’en produire moins.
« On va être là pour appuyer les entrepreneurs et pour donner la formation et les outils nécessaires pour faire avancer le projet », assure M. Normandin.

Partenariats

La réalisation du programme est financée par Recyc-Qc qui y a investi 180 000 $.
Six autres partenaires, tels que la Chambre de commerce et d’industrie du Bassin de Chambly (CCIBC), Nature-Action et CAE Capital feront la promotion de cette initiative. « C’est une super initiative ! On prévoit organiser des activités où on va expliquer en quoi consiste Symbiose de La Vallée-du-Richelieu et inviter nos membres à s’y joindre », déclare Brigitte Dionne, présidente de la CCIBC. Les entreprises de dix employés et moins devront débourser 200 $ par année pour prendre part à cette treizième filiale du projet. Pour celles de dix travailleurs et plus, ce montant grimpe à 400 $. Les frais tombent toutefois à zéro pour les OBNL et les entreprises membres d’un des partenaires auront droit à un rabais.
Les instigateurs du programme souhaitent recruter 100 entreprises d’ici deux ans et créer 20 relations de symbiose.