Recherche désespérée d’employés immigrants

Un projet pilote est à la recherche de personnes immigrantes en vue de pourvoir à des postes de manœuvre en aménagement paysager ou en entretien paysager.
La demande est pressante et s’inscrit dans la volonté de la régionalisation de l’immigration et son corollaire l’intégration. « Cette année, on est allé chercher des sous pour les personnes immigrantes intéressées à apprendre un métier en aménagement paysager ou en entretien », explique Martine Matteau, directrice d’HortiCompétences.
Les futurs employés vont recevoir un salaire qui sera remboursé à l’entreprise participante. D’une durée de 24 semaines, le stage est « adaptable par les entreprises ou l’intervenant, au besoin selon les compétences et le profil du candidat ». Environ cinq entreprises dans notre région ont accepté de participer au projet. Elles seront remboursées jusqu’à concurrence de 15 $/h s’ils embauchent un candidat : 75 % du montant pour les huit premières semaines, 50 % pour les huit suivantes, et 25 % pour les huit dernières.
Seul hic jusqu’à maintenant, c’est l’absence de candidats immigrants. HortiCompétences qui est l’un des 29 comités sectoriels de main d’œuvre au Québec, a fait appel à l’organisme Intégration Compétences, dont les bureaux sont aussi situés à Chambly, afin de trouver ces futurs employés.

Développement des compétences

Les difficultés inhérentes à la pénurie de main-d’œuvre peuvent s’expliquer aussi si l’offre d’emploi demeure de nature saisonnière. Maëlle Labiche, coordonnatrice auprès d’Intégration Compétences, note que le candidat peut travailler beaucoup d’heures et ainsi bénéficier de plus d’argent. De plus, « l’objectif du projet est de développer des compétences du métier de manœuvre en aménagement paysager ou en entretien. L’employeur sera amené, a-t-elle poursuivi, à le former de manière à ce qu’il puisse revenir chaque année. »
Martine Matteau abonde un peu dans le même sens que Maëlle Labiche. « Les gens sont payés pour apprendre et l’entreprise va essayer de les garder, les former pour devenir éventuellement des ouvriers spécialisés. »
La directrice d’HortiCompétences indique qu’« il existe environ 500 entreprises en Montérégie qui évoluent dans le secteur de l’aménagement paysager ou de l’entretien paysager. Ce sont souvent des entreprises familiales avec 10 personnes ou moins. Le travail se fait en équipe et à l’extérieur. »
Maud Lefebvre, agente d’information et de projet auprès d’HortiCompétences, mentionne pour sa part que la Montérégie possède un bon bassin d’entreprises avec qui les sept organismes, dont Intégration Compétences, font du jumelage de manière à accompagner les immigrants dans leur intégration.

« Les gens sont payés pour apprendre et l’entreprise va essayer de les garder, les former pour devenir éventuellement des ouvriers spécialisés. » – Martine Matteau

Le projet pilote qui touche toute la Montérégie s’adresse aux immigrants âgés de 18 ans ou plus et ayant un statut de résidant permanent. Il n’est pas exclu, souligne Maëlle Labiche d’accepter même des candidats âgés de 16 ans pourvu que ceux-ci soient motivés.
« L’objectif est que ce soit une réussite », précise la coordonnatrice qui espère une réponse rapide des candidats, car la saison commence bientôt.
C’est aussi le vœu de Martine Matteau qui espère, grâce à la volonté du gouvernement provincial de régionaliser l’immigration, qu’une partie des 50 000 nouveaux arrivants au Québec, puisse se déplacer en région.
Les candidats ou les employeurs intéressés peuvent communiquer avec Maëlle Labiche, coordonnatrice, volet immigration d’Intégration compétences, au 450 464-4481 ou par courriel à :
maellelabiche@integrationcompetences.ca