Quelle importance à l’éducation ?

La décision du ministre de l’Éducation de ne pas accorder à la Commission scolaire des Patriotes (CSP) un investissement pour l’agrandissement de l’école secondaire de Chambly et de l’école primaire De Salaberry a été mal reçue par la plupart des élus tant sur le plan provincial qu’au sein des maires et conseillers municipaux.
Le Conseil des commissaires de la CSP tenait à ces agrandissements afin d’accueillir des élèves de la 1re à la 5e secondaire et pour l’école primaire, d’y ajouter cinq locaux de classes, un local pour le service de garde et agrandir le gymnase.
Dans un communiqué publié en avril dernier, la présidente de la CSP, Hélène Roberge, faisant référence aux nouvelles prévisions démographiques reçues au mois de mars du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, indique que « pour 2018-2019 une augmentation de 510 élèves au secondaire pour l’ensemble du territoire de la CSP. De ce nombre, 127 (25 %) proviendront de Chambly et de Carignan, un secteur qui présente une importante densité urbaine en développement. Cette croissance démographique au secondaire se poursuivra sur une période de six années pour atteindre 2 279 élèves de plus sur l’ensemble du territoire de la CSP en 2023-2024. »
Afin d’avoir un regard plus à moyen et long terme, la CSP dit également avoir analysé les prévisions au primaire pour les villes de Chambly et Carignan. Celles-ci démontrent qu’il manquera entre 12 et 20 locaux dans ce secteur sur les cinq prochaines années.
L’état des bâtiments scolaires
Le Journal de Chambly rapportait en avril 2017 que sur le territoire, selon des données de 2015 et 2016 colligées par le ministère de l’Éducation, seulement trois écoles francophones sur 18 sont en « mauvais » ou « très mauvais » état. Toutefois, la majorité des établissements scolaires ont vu leur condition se détériorer en un an.

2 279 élèves de plus sur l’ensemble du territoire de la CSP en 2023-2024.

Dans ce rapport, on souligne que le parc immobilier de la Commission scolaire des Patriotes est actuellement jugé dans un « mauvais » état, tandis que celui de la Commission scolaire des Hautes-Rivières est dans un état « satisfaisant ».
Dans un autre numéro du Journal de Chambly datant de février 2016, le député sortant Jean-François Roberge avait révélé « que 478 bâtiments scolaires de la province sont en mauvais état selon les évaluations récentes du ministère de l’Éducation, qu’il a rendues publiques. »
Récemment, soit le 1er juin dernier, le candidat péquiste Christian Picard a partagé un communiqué émis par sa collègue de Marie-Victorin, Catherine Fournier. Dans l’annexe, on rapporte que dans la circonscription de Chambly, le déficit d’entretien est estimé à 15,1 millions de dollars. L’école Jacques-Rocheleau à Saint-Basile-le-Grand nécessite un investissement de 4,2 M$, suivie de l’école De Bourgogne avec 2,6 M$. Viennent ensuite plusieurs établissements dont les rénovations dépassent 1 M$.
Coupures
Si l’on se fie à la Centrale des syndicats du Québec qui a émis des chiffres en août, il y aurait « 591 M$ de manque à gagner dans le secteur de l’éducation au Québec à la suite des compressions du gouvernement libéral. (…) Les mesures d’austérité imposées en début de mandat libéral, à partir de 2014, ont forcé une ponction d’environ 961 millions dans le réseau de l’éducation. L’État a ensuite réinvesti quelque 370 millions dans les écoles et les services aux écoliers. »