Quel avenir est réservé à la paroisse Notre-Dame-de-Bonsecours, à Richelieu?

Les membres du conseil de la fabrique de la paroisse Notre-Dame-de-Bonsecours, à Richelieu, ont rencontré la communauté le 30 novembre afin de faire le bilan et de discuter de son avenir.

Cette rencontre fait suite aux 150 ans de la paroisse et parce que l’église est en mouvance, souligne Clément De Laat, président du comité de la fabrique. « Le Québec est encore croyant, mais plus aussi pratiquant. Il n’y a plus beaucoup de monde dans les églises, mais la foi est encore là », affirme-t-il. Selon lui, il ressort de cette rencontre beaucoup d’espoir pour le futur. « Le visage va changer, mais le cœur va rester. Il faut s’adapter », illustre le président.

Le comité a présenté à la cinquantaine de personnes présentes l’état de la situation, soit que la population pratiquante vieillit, que les coûts augmentent considérablement et que les revenus sont à la baisse.

Des pistes de solutions

Dans les solutions évoquées, les gens ont discuté de la possibilité que la Ville utilise le presbytère à des fins de bibliothèque. « Ça a semblé faire l’unité », dit-il. Des discussions plus sérieuses devraient être entreprises en début d’année, notamment par un comité qui sera formé. Des représentants de la Ville de Richelieu, dont le maire, Jacques Ladouceur, était présent.

« Le visage va changer, mais le cœur va rester. Il faut s’adapter. » – Clément De Laat

« Quant à l’église, elle pourrait servir à d’autres fins en respectant le lieu sacré pour que la communauté puisse en bénéficier plus », affirme M. De Laat. Il a ajouté la possibilité que le cimetière devienne une entité à part entière.

Le curé Éloi Giard, qui était aussi présent, a trouvé cette rencontre « très stimulante ». Il soutient que les personnes croyantes trouvent toujours des solutions.

Moins de bénévoles

Il précise que ce que vivent les églises actuellement est similaire au contexte du monde communautaire, où il y a un essoufflement en raison de la population vieillissante. « Dans l’avenir, les communautés seront plus petites, dans de plus petits lieux », croit-il. Selon lui, l’Évangile ne vieillit pas, c’est ce qui est stimulant.

M. De Laat soutient qu’on « doit réanimer la flamme communautaire et évoluer. Par exemple, les nouveaux arrivants, si on les écoute, ils peuvent peut-être s’impliquer ».

Il ajoute qu’il « faut arrêter d’avoir un esprit de clocher et se réunir pour travailler ensemble. On est ouvert à travailler avec les autres fabriques ».

Selon le président, qui a fait des démarches auprès du Diocèse de Saint-Hyacinthe, auquel la paroisse est rattachée, il est rare qu’une église organise ce genre d’événement. Mais pour le comité, il était important de le faire « par respect pour ceux qui composent la communauté et à qui l’on ne rend pas toujours de comptes ».