Prudence sur les cours d’eau

L’accident survenu au Lac-Saint-Jean, où des touristes français ont sombré dans le lac lors d’une balade en motoneige, n’est pas sans rappeler l’importance d’être prudent sur les cours d’eau.

Dans la région, les sentiers de motoneige et de VTT sont balisés par le Club de motoneige du Centre de la Montérégie. Deux endroits dans les sentiers passent sur un cours d’eau, soit la rivière Richelieu entre Saint-Mathias-sur-Richelieu et Saint-Basile-le-Grand ainsi que sur la rivière L’Acadie. Pour l’instant, les deux endroits ne sont pas accessibles en raison des conditions météorologiques.

« Quelqu’un mesure chaque semaine l’épaisseur de la glace pour voir si elle est assez solide pour y passer, indique le président du club, Donald Viens. Si ce n’est pas sécuritaire, les sentiers sont fermés. C’est indiqué sur place et on l’annonce sur le site du club. Cette année, on n’a pas encore pu traverser les cours d’eau. »

M. Viens soutient que les sentiers sont balisés par plusieurs signalisations. « C’est important de rester dans les sentiers balisés parce qu’à côté, on ne sait pas c’est quoi. Sur les cours d’eau, on conseille de ne pas s’aventurer lorsqu’on ne connaît pas l’épaisseur de la glace », dit-il.

« Cette année, on n’a pas encore pu traverser les cours d’eau. » – Donald Viens

Aucun incident majeur

Jusqu’à maintenant, aucun incident majeur n’est survenu dans la région. « On espère que ça n’arrivera pas, s’exclame-t-il. Il arrive rarement des accidents sur les sentiers. »

Sébastien Halde, directeur du Service d’incendie à Saint-Mathias-sur-Richelieu, confirme que les accidents graves sont plutôt rares. « Ça arrive tous les trois ou quatre ans qu’on ait un bon sauvetage à faire. En motoneige, dans les vingt dernières années, c’est arrivé peut-être trois fois et sans décès », dit celui qui est pompier à Saint-Mathias depuis plus de vingt ans. En moyenne, ils interviennent une ou deux fois par année pour une personne à pied, mais rien de majeur.

M. Halde mentionne que des panneaux indiquant l’épaisseur que la glace doit avoir pour s’y aventurer à pied, en motoneige ou en voiture, seront installés prochainement en bordure de la rivière dans la municipalité. Pour le moment, cette année, l’endroit n’est pas sécuritaire puisque les températures sont en deçà des normales saisonnières.

Le directeur du Service d’incendie de Chambly, Stéphane Dumberry, et son homologue de Richelieu, Martin Gougeon, mentionnent également que les interventions sur les eaux sont plutôt rares. « Les gens sont plus conscients du danger », avance M. Dumberry. Exceptionnellement, l’équipe de Richelieu a dû effectuer un sauvetage récemment alors qu’un conducteur était tombé dans la rivière. M. Gougeon précise que depuis 2011, la rivière à la hauteur de la municipalité de Richelieu ne gèle plus en raison du détachement d’une partie de l’île lors d’inondations.

Pompiers formés

Les services d’incendie possèdent l’équipement adéquat et les pompiers suivent des formations annuellement afin d’intervenir sur des plans d’eau, autant l’hiver que l’été. À Chambly, seulement quelques pompiers sont certifiés. Ils doivent réussir des tests pour faire partie de l’équipe nautique.