Finale régionale de robotique : projets favorisant l’apprentissage

Le 26 avril, sous les yeux du ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, Jean-François Roberge, plus de 150 élèves ont fait la démonstration, par l’entremise de la robotique, des bienfaits des projets pratiques à l’école secondaire de Chambly.

Le visage des utilisateurs du réseau scolaire a bien changé depuis une dizaine d’années et les méthodes d’enseignement tendent à évoluer afin de répondre à cette clientèle en mouvance. Les techniques d’apprentissage dites plus conventionnelles n’apportent pas toujours les résultats souhaités et l’école d’aujourd’hui essaie de s’ajuster.

Le programme de formation québécois s’inspire de plus en plus de l’approche socioconstructive, qui a pour fondement d’amener l’élève à être actif dans la construction de ses apprentissages. Cette pédagogie dite active redéfinit le modèle traditionnel centrant les stratégies d’enseignement sur l’apprenant.

Apprentissage actif

La transmission des connaissances n’est pas unidimensionnelle et les projets pratiques comme la robotique sont un outil d’intégration plus efficace chez une certaine clientèle pour qui le papier et le crayon sont moins naturels. « Les jeunes sont mis en action. Ils apprennent dans le cadre de projets stimulants et développent des compétences. C’est une façon de rendre l’apprentissage actif. L’évaluation va plus loin que la note seule et passe par des défis à relever », de dire M. Roberge, présent pour constater l’ingéniosité des équipes participantes.

Il en va de la vision de chacune des instituions quant à mettre de l’avant ces apprentissages. « C’est un choix que d’en faire une priorité sans négliger le reste. On constate qu’on n’est pas obligé d’être un premier de classe pour faire de la robotique. Des élèves qui, parfois, vivent des difficultés scolaires se réalisent au sein de ces projets, qui les mènent à persévérer sur le plan des études. C’est une des pistes visant à enrayer le décrochage scolaire », explique Caroline Gaigeard, directrice de l’école.

Intégration à leur insu

Au sein de projets mains sur les touches, les étudiants assimilent des notions sans même qu’il s’en aperçoivent. « On doit faire des calculs, on manipule des chiffres dans la programmation, on évalue, c’est interactif. On développe notre débrouillardise et le travail d’équipe. Même si c’est parfois frustrant, cela développe notre esprit et on est fier quand on réussit », partage un trio souriant d’étudiantes de premier et deuxième secondaires, maintenant adeptes.

« Il y a des budgets qui s’en viennent relativement au plan d’action numérique. » – Jean-François Roberge

« Nos élèves de quatrième et cinquième secondaires vont à l’école secondaire du Mont-Bruno. Ils reviennent ici même le soir, à Chambly, après leur journée d’école à Saint-Bruno juste pour pouvoir faire de la robotique. Ça parle!», ajoute Mme Gaigeard quant à l’effet engageant de ces projets.

Matériel onéreux

Ce n’est pas un secret, toutes les écoles ne sont pas favorisées financièrement et ce matériel semble inaccessible pour beaucoup d’entre elles. « Il y a des budgets qui s’en viennent. Nous votons les crédits sous peu relativement au plan d’action numérique. Il y aura des investissements relativement au matériel mais aussi sur le plan de la formation afin d’optimiser le matériel », renchérit M. Roberge.

Agrandissement de l’école

Profitant de la présence du ministre Roberge, le Journal lui a demandé où en était le dossier de l’agrandissement de l’école secondaire visant à rapatrier les élèves de quatrième et cinquième secondaires au bercail. « Nous sommes en analyse des projets de construction. Des décisions seront prises dans les semaines à venir. Je ne peux pas garantir que ce sera dans la prochaine année, mais ce sera fait durant le mandat », assure le député de la circonscription de Chambly.