Prévenir le drame

Le récent malaise cardiaque de Damar Hamlin, joueur de football des Bills de Buffalo, a ravivé les pires peurs de l’histoire du sport. Les clubs locaux sont-ils parés à cette éventualité ?

La fatalité peut frapper à tout moment. Derrière son bureau, dans la cour de récréation ou dans sa voiture… Sur un terrain de sport, les risques sont plus importants dus à l’effort physique. Nul n’est à l’abri de la crise cardiaque, en témoignent les tristes épisodes dans le monde du sport professionnel dont le dernier en date est le malaise de Damar Hamlin, joueur des Bills de Buffalo, qui ne s’est pas encore relevé du placage qu’il a subi la semaine dernière même si son état s’améliore.

La tragédie est passée proche. Désormais, elle interroge. Nous-mêmes et nos enfants évoluons-nous dans un environnement suffisamment sécuritaire pour pratiquer notre activité physique, sachant qu’aucun examen médical n’est requis avant d’entrer sur un terrain ou un court ?

Patrick Morin, directeur général, du club de soccer l’Arsenal de Chambly, précise le côté administratif nécessaire avant d’enfiler le maillot du club. « On demande de remplir un formulaire où l’état de santé général est demandé. Les entraîneurs suivent des formations dans lesquelles les processus d’urgence sont obligatoires. En compétitif, un physiothérapeute est obligatoirement présent dans les catégories U9 et plus. »

En cas d’arrêt cardiaque, des défibrilateurs sont disponibles à proximité des terrains intérieurs. Le dirigeant précise. « Il est disponible au stade du Haut-Richelieu, Au parc de la Commune, deux autres appareils sont à disposition au club de pétanque. »

Au hockey, la logique est similaire avec des formations dispensées par Hockey Canada. « Chaque équipe doit avoir au moins une personne du staff ayant des diplômes de premiers secours, assure Maxime Bazinet, vice-président du pôle compétitif au hockey mineur de Chambly. Nous avons une trousse de soins à disposition. Lors des rassemblements, un préposé connait l’emplacement des deux défibrilateurs au centre Robert-Lebel. »

Le risque est plus important au hockey car les jeunes suivent souvent la mode des joueurs plus âgés avec des habitudes pas toujours recommandables. « Nous faisons beaucoup de sensibilisation sur la prise de médicaments, poursuit Maxime Bazinet. C’est un gros problème car certains font monter la tension et les risques d’arrêts cardiaques augmentent. Le sel d’amonium, pour améliorer la vigilance, et la moutarde, pour éviter les crampes, étaient très utilisés. »