Préserver l’église

L’église de Richelieu vit actuellement un processus de citation à titre de bien patrimonial. Une nécessité pour Jo-Ann Quérel, présidente du Comité consultatif d’urbanisme (CCU).

La Ville de Richelieu tient à l’église. L’extérieur, plus précisément. « Les Richelois devaient aller à l’église de Saint-Mathias auparavant, explique Jo-Ann Quérel, présidente du CCU. Entre la neige et la boue, les chariots s’embourbaient. L’église de Richelieu est apparue en 1857. On tient beaucoup à ce lieu historique. »

Pour le préserver, un processus de citation à titre de bien patrimonial a été lancé en septembre. Une assemblée publique de consultation a eu lieu le 15 mars dernier pour présenter le projet aux citoyens. « Nous avons énormément travaillé ces derniers mois sur ce sujet, poursuit la conseillère. Cette question intéresse la population, qui a répondu présente à la réunion. Aucune objection au projet n’a été relevée, nous pouvons poursuivre le cheminement. Un deuxième avis de motion sera présenté en mai afin d’adopter le règlement avant de le présenter au conseil local du patrimoine. Rendu là, tout sera désormais bien officiel. »

Ce règlement stipule que l’extérieur de l’église devra respecter l’architecture de l’époque, mais pas l’intérieur. « L’église a été redécorée de l’intérieur en 1964, avance Jo-Ann Quérel. Mais l’extérieur, malgré des rénovations inévitables, reste le même depuis l’origine. »

Ainsi, la citation en tant que bien patrimonial pourra préserver l’édifice de toute modification. Jo-Ann Quérel se réjouit. « Au cas où, quiconque achètera l’église ne pourra pas ajouter une tour ou modifier l’architecture. Pour nous, il est important de préserver le patrimoine bâti de la ville. Richelieu possède beaucoup de nouvelles maisons, mais aussi des anciennes. S’il faut réaliser des modifications, il est nécessaire que la solution soit respectable de l’histoire. »