PPU du secteur central de Carignan
La Ville de Carignan présentera ce soir les grandes orientations urbanistiques envisagées pour le développement du secteur central de Carignan inscrites au Programme particulier d’urbanisme (PPU), programme que la conseillère Stéphanie Lefebvre remet en question à certains endroits.
« Au premier regard, le PPU secteur centre représente un projet d’envergure prometteur pour la Ville de Carignan. Or, quand on y regarde de plus près, on note un manque de planification à plusieurs égards », exprime la conseillère du troisième district.
Les failles que Mme Lefebvre identifie sont principalement liées à la planification de la circulation. Celle qui représente les citoyens du secteur Carignan-Salières compare son secteur à celui dont il sera question ce soir.
« Ces lacunes en matière de planification dans le cadre du PPU secteur centre ne sont pas sans rappeler les lacunes en matière de planification de la circulation que nous rencontrons dans le secteur Carignan-Salières », mentionne-t-elle.
« Quand on y regarde de plus près, on note un manque de planification à plusieurs égards. » – Stéphanie Lefebvre
Relativement au secteur central, Stéphanie Lefebvre reproche que « la seule étude sur la circulation qui a été réalisée concerne la route 112. D’une part, les données ont été récoltées à la fin du mois de juin 2019. Or, à cette date, des travailleurs étaient déjà en vacances et l’année scolaire était terminée et on peut donc douter que ces données représentent un scénario représentatif du quotidien ». Celle-ci renchérit et demande « pourquoi ne pas avoir plutôt effectué cette étude en septembre pour présenter un portrait réaliste de la situation à la population? »
La conseillère du parti Avantage Citoyen stipule également « qu’aucune étude de circulation n’a été effectuée dans les secteurs qui seront touchés par le PPU pour évaluer les impacts qu’aura le développement sur la circulation ».
« Ça fait plusieurs fois que Mme Lefebvre répète qu’il n’y a pas eu d’étude. Nous l’avons utilisée, l’étude, et nous l’avons mise sur notre page. L’étude a été remise au conseil au mois de mai. Elle est faite déjà depuis longtemps et Mme Lefebvre prétendait que ça n’avait pas été fait. Elle est dans l’erreur », répond le maire de la Ville, Patrick Marquès.
À la figure trame de rue, on note que seulement une voie de circulation par direction est prévue pour le boulevard de la Mairie, qui sera au cœur du centre-ville à haute densité. « Je suis d’avis que ce lien sera congestionné aux heures de pointe et que les automobilistes emprunteront des raccourcis via le boulevard Desourdy pour le retour en fin de journée. Pourquoi ne pas avoir procédé à une étude de circulation pour nous assurer d’avoir les accès routiers nécessaires à ce développement? », questionne à nouveau Stéphanie Lefebvre.
« Tout a été fait. Les études sont publiées. Mme Lefebvre cherche la controverse en disant qu’il n’y a pas d’étude de circulation. C’est totalement faux », réplique le maire.
Problème secteur Carignan-Salières
Les problèmes de circulation du secteur Carignan-Salières que déplorent les citoyens sont les suivants. Mme Lefebvre cible un « manque de planification » pour en expliquer la cause :
– l’implantation d’un sens unique sur la rue Bouthillier, qui impose un détour aux citoyens pour sortir du quartier;
– l’implantation de la rue Arthur-Denault, qui est très étroite, par où tous les citoyens des rues Bouthillier et Lareau doivent transiter pour sortir du quartier en raison du sens unique.
– un boulevard Desourdy à la vocation mal définie : trop large pour être une rue mais trop étroit pour être un boulevard à part entière. Cette largeur excessive génère une problématique de vitesse excessive chez certains automobilistes, de sorte que des mesures d’atténuation de la vitesse (pots de fleurs, bollards) ont dû être prises au terme de nombreuses plaintes des citoyens. Les maisons unifamiliales ont été implantées sur cette artère alors que les immeubles à condominiums et les jumelés ont été placés sur les rues en croissant étroites. Ainsi, la densité de population a été logée dans des rues étroites, ce qui génère des problématiques de stationnement et de circulation. En 2018, vous avez même dû lancer une consultation publique pour répondre aux enjeux de circulation soulevés par les citoyens du secteur.
– aucun passage piétonnier n’avait été planifié entre les rues Lareau et Desourdy, de sorte que les enfants devaient marcher dans la rue pour aller à l’école sur une rue étroite. Les autorisations ont été longues à obtenir du ministère de l’Environnement, alors que le projet de développement était à toute fin pratique terminé.
– arrêts d’autobus situés à des emplacements dangereux sur la 112, ce qui limite l’utilisation du transport en commun dans le quartier.
« Depuis l’an passé, des aménagements et des mesures correctives ont été apportés pour les problèmes de vitesse sur Desourdy. Ce n’est pas revenu à nos oreilles. Quand les gens ont dénoncé la situation, le comité de circulation y travaillait déjà », boucle le maire.
Les correctifs visant à réduire les vitesses excessives du secteur dont fait mention Patrick Marquès sont, entre autres, des ajouts de traverses piétonnières, des rétrécissements de rues, des bacs à fleurs, un analyseur de trafic, un afficheur de vitesse, etc. Selon plusieurs citoyens du secteur, les mesures correctives apportées ne suffisent pas afin d’assurer la sécurité des lieux.
Plus de détails à venir.