Policier, un rôle social

Les enjeux de santé mentale ont amené à une évolution de la profession de policier. Le sergent Jean-Luc Tremblay de la Régie de police Saint-Laurent-Richelieu explique comment les agents se sont adaptés.

Une nouvelle ligne téléphonique, 988, a été récemment lancée pour les personnes en détresse psychologique. Peu connue, elle permettrait à long terme de soulager le 911, réservé aux cas d’urgence. Le Centre de crise et de prévention du suicide du Haut-Richelieu-Rouville se situe à Saint-Jean-sur-Richelieu. « C’est là où nous orientons certaines personnes quand on pense qu’elles ont besoin du système de santé, précise le sergent Jean-Luc Tremblay, porte-parole de la Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent. Mais nous ne sommes ni spécialistes ni qualifiés pour livrer des diagnostics. On ne peut pas catégoriser les gens. »

Des partenaires

Néanmoins, les policiers doivent faire face à des personnes troublées par la solitude, la maladie mentale ou la détresse psychologique. « Nous apprenons à détecter certains signes, poursuit le sergent. Lorsque nous suspectons une maladie mentale, nous amenons la personne au centre de crise en cas de danger immédiat. Sinon, nous la présentons à notre travailleuse sociale, dans notre équipe depuis trois ans. Cela fait partie de notre gestion de la santé mentale. Nous avons différents partenaires pour les individus concernés par un faits divers et leurs proches. »

Au fil des ans, la fonction de policier à évoluer. « Notre volet social est bien plus important qu’auparavant, poursuit Jean-Luc Tremblay. Les gens pensent bien souvent à nous en cas d’urgence, nous sommes en première ligne. La majorité des policiers travaille en partenariat avec le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS). Le but est d’assurer un suivi auprès des personnes connues ou non afin de leur assurer un service adapter plutôt que le 911. C’est gagnant pour tout le monde! »

« Les gens pensent bien souvent à nous en cas d’urgence, nous sommes en première ligne. » – Jean-Luc Tremblay

Selon l’agent, le travail de policier a bien changé. « Nous ne travaillons plus chacun de notre côté, mais plus en transversalité avec d’autres services. »

En cas d’urgence, vous pouvez appeler le 911. En cas d’urgence psychologique, vous pouvez privilégier le 988 ou le 1-866-APPELLE (277-3553).