Plusieurs cas de détresse psychologique : les ressources se multiplient
AIDE. Les services d’urgence et les centres d’écoute remarquent que le mois de février est une période plus difficile pour les personnes en détresse, alors que le nombre d’appels à l’aide est plus important.
La Régie intermunicipale de police Richelieu – Saint-Laurent, remarque aussi une recrudescence d’interventions pour état mental perturbé. Le porte-parole de la police Pierre Tremblay mentionne que les policiers sont formés pour bien agir dans ces situations délicates.
«Nous priorisons dans les cas d’intervention d’état perturbé la sécurité pour nous et pour le client, évoque le sergent Tremblay. Dans un état de psychose ou en crise, une personne peut agir avec agressivité. Nous tentons de calmer et de désamorcer la situation. La plupart du temps, l’intervention se termine par un transport volontaire de la personne à l’hôpital.»
Des formations sont données aux agents pour bien agir dans ces interventions imprévisibles.
Les organismes en demande
Le Centre de prévention du suicide du Haut-Richelieu redouble d’efforts pendant cette période plus sombre. La directrice générale, Danielle Chrétien, le confirme, «les centre d’appels affluent».
Le Centre offre un service d’interventions 24 heures sur 24, sept jours sur sept, par le biais d’intervenants dotés d’une expertise pour gérer les crises suicidaires. L’organisme obtient également le mandat régional de la ligne 1-866-APPELLE.
Différents services pour soutenir les proches ou les personnes souffrant de détresse psychologique y sont offerts. Des relances téléphoniques ainsi que des rencontres sont proposées dans l’optique de bonifier les services du réseau de santé.
«Notre personnel est complémentaire. L’hôpital n’est pas toujours nécessaire. Nous tentons d’intervenir en amont de l’urgence», ajoute Mme Chrétien.
Pour la période du 1er avril 2015 au 6 février 2016, le Centre a effectué 15 010 interventions, soit 759 de plus qu’à la même période l’année dernière.
«Ça peut être dû à une plus grande demande puisque les services sont plus connus et qu’on brise les tabous», suppose la directrice.
Sentinelles à la rescousse
Le Centre de prévention du suicide du Haut-Richelieu forme également des sentinelles pour repérer les signes de détresse et pour rester à l’affût de ces derniers.
Cette formation est donnée dans les milieux de travail et les entreprises, pour outiller les sentinelles, afin de savoir quelles questions et quels gestes poser.
Le coordonnateur des services en prévention de la détresse et formateur au Carrefour le Moutier Alain d’Amours note également que les gens sont plus fragiles en février.
«Avec l’hiver qui s’étire, la luminosité qui commence à être moins présente et les gros froids, on constate plus de gens en détresse», explique-t-il.
Le Carrefour le Moutier compte chaque année sur un réseau de près de 200 sentinelles pour le secteur de l’agglomération de Longueuil et en périphérie pour détecter la détresse, en déterminer le degré et diriger les personnes qui souffrent vers les bonnes ressources.
Les proches ou les personnes vulnérables peuvent communiquer avec le 1-866-APPELLE pour obtenir de l’aide.