Victime d’un accident: plus de sécurité réclamée

L’été a mal commencé pour Kyriane Arès, 11 ans. La jeune fille a été victime d’un accident alors qu’elle se rendait à vélo chez son amie. Une automobiliste l’a frappée à une intersection du boulevard Brassard, à Chambly.

« Je me rendais chez mon amie. Au stop, tout le monde a arrêté et m’a fait signe d’avancer, raconte-t-elle, quelques jours après l’incident. Rendue à la quatrième voie, une dame ne m’a pas vue et m’a heurtée. Je suis tombée sur l’auto. » Sa mère, Isabelle Langlois, précise que la roue avant du vélo s’est brisée sous l’impact.

Les policiers, les ambulanciers ainsi que sa mère ont été appelés par des responsables de l’aménagement paysager qui travaillaient à proximité. Sa mère s’est rendue sur place et a ensuite emmené sa fille à l’hôpital. « Son coude était luxé, relate-t-elle. Elle avait une grosse bosse. À l’hôpital, ils ont fait une radiographie. Un bout d’os était cassé. Il s’est logé dans l’articulation quand ils ont replacé le coude. Ils ont dû l’opérer pour l’enlever. »

« Ça aurait pu être plus grave. Je ne souhaite pas que ça arrive à un autre enfant et que les conséquences soient différentes. » – Isabelle Langlois

Aujourd’hui, la jeune fille porte un plâtre. Elle ne sait pas encore pour combien de temps. « Je ne peux pas me baigner ni faire du vélo. J’allais à la Maison des jeunes trois fois par semaine pour participer à des activités, mais je ne peux en pratiquer certaines. J’allais aussi à la piscine municipale », indique Kyriane Arès. Sa mère ajoute que c’est son bras droit qui est touché. Étant droitière, elle est encore plus limitée. Heureusement, elle portait son casque.

Mme Langlois souligne qu’il s’agit du premier été où elle laisse sa fille se rendre seule chez des amies ou à des activités.

Vitesse

L’accident est survenu le 5 juillet, en matinée, à l’angle du boulevard Brassard et de la rue de Tracy à Chambly. Dans ce secteur se trouvent l’école secondaire de Chambly, la piscine municipale, la Maison des jeunes, le skatepark ainsi que des camps de jour d’été.

L’amie de Kyriane, Gabrielle Demontigny, mentionne circuler régulièrement dans ce secteur. « Souvent, j’ai de la difficulté à traverser parce que les autos ne me laissent pas passer », dit-elle. L’adolescente mentionne avoir déjà été témoin par le passé, avec sa mère, d’un autre accident du genre.

Mme Langlois affirme que les automobilistes circulent rapidement sur le boulevard. Elle aimerait qu’un aménagement y soit fait afin de rendre l’endroit plus sécuritaire. « Ça aurait pu être plus grave. Je ne souhaite pas que ça arrive à un autre enfant et que les conséquences soient différentes », soutient-elle.

La Chamblyenne affirme avoir fait des démarches auprès de la Ville afin que des solutions soient étudiées. Elle cite en exemple l’aménagement d’un dos d’âne ou d’une intersection surélevée.

De plus, lors du passage du Journal, les lignes sur la traverse étaient presque effacées. « La traverse de piéton n’est pas claire », souligne Mme Langlois.

Par ce témoignage, elle souhaite également que les automobilistes soient plus consciencieux de l’environnement et plus attentifs sur la route.

À la Régie de police Richelieu Saint-Laurent, on mentionne qu’à cette intersection, au cours de la dernière année, il y a eu deux accidents avec blessé, incluant celui-ci, et un uniquement avec des dommages matériels.

Signalisation

À la Ville de Chambly, les fonctionnaires ont pris connaissance de la lettre de Mme Langlois relativement à l’accident de sa fille.

Le directeur général, Jean Lacroix, ainsi que le directeur des Travaux publics, Michel Potvin, mentionnent que la Ville compte installer une signalisation flexible indiquant la présence d’une traverse pour piétons au centre de la rue. Cela permettra de sécuriser davantage la traverse de piétons. « Ça devrait être effectué rapidement », assurent-ils. Ce type de signalisation est déjà présent dans la Ville.

Les directeurs affirment que l’intersection respecte les codes de sécurité. « C’est bien signalé, la zone est de 30 km/h et il y a un arrêt aux quatre coins », indique M. Potvin.

Pour ce qui est du marquage au sol, le printemps tardif a retardé l’opération qui est en cours. M. Potvin explique qu’une partie est réalisée à l’interne et que l’autre est offerte à contrat.