Pas de date pour les élections partielles
La démission de la conseillère du district 8, Julia Girard-Desbiens, entraînera dans les prochains mois une élection partielle à Chambly alors que la Ville est sous tutelle.
Un texte de
La propriétaire du Cordonnier Bien Chaussé, Julia Girard-Desbiens, s’est présentée à sa première élection municipale en 2017. Mme Girard-Desbiens était alors la seule recrue de l’équipe du maire, Action Chambly.
Après un peu plus d’une année de mandat, elle a décidé de se retirer de la vie politique chamblyenne, laissant la place au prochain.
Nous ne connaîtrons pas le ou la candidate tout de suite. La démission de Mme Girard-Desbiens sera officielle le 2 avril, lors de la séance publique du conseil municipal. « La greffière aura ensuite un maximum de quatre mois pour déclencher les élections », a indiqué au Journal la directrice des communications de la Ville, Micheline Le Royer.
À notre connaissance, personne n’a exprimé, à ce jour, la volonté de mener campagne pour occuper le siège de Mme Girard-Desbiens.
Dans le cadre d’une rencontre publique, les tuteurs, responsables de gérer la tutelle de la Ville, ont rappelé qu’il y aurait prochainement une élection partielle et que ce serait aux citoyens de choisir. « À ma connaissance, il y aura des élections partielles bientôt, car une élue a démissionné. C’est possible qu’il y ait d’autres élections partielles aussi. Le portrait politique pourrait alors changer considérablement », a indiqué Me Denis Michaud, l’un des deux tuteurs.
Portrait politique
La prochaine élection partielle dans le district 8 se fera dans un climat de tension à Chambly, atmosphère qui dure depuis les dernières élections.
La destruction par la Ville de la maison Boileau, une maison ancestrale située à l’une des entrées de Chambly, avait suscité la colère de beaucoup au Québec. Le même jour, le 22 novembre 2018, l’émission Enquête avait montré un visage peu flatteur du maire de Chambly.
Les accusations constantes de plusieurs citoyens, dont ceux du Mouvement citoyen de Chambly (MCC) et du parti de l’opposition Démocratie Chambly au sujet de la mauvaise gestion de la Municipalité et des problèmes d’éthique et de déontologie qu’elle entraînait, ont fait réagir le gouvernement, qui a demandé à la Commission municipale du Québec (CMQ) d’intervenir et de jouer un rôle de vérificateur.
Le 27 février, l’Unité permanente anticorruption (UPAC) est intervenue pour perquisitionner plusieurs bâtiments de la Municipalité. Le même jour, une mise sous tutelle de Chambly était décidée par le gouvernement après avoir regardé l’ensemble de la situation.
Depuis plus de trois semaines maintenant, deux tuteurs sont aux commandes de Chambly.
Sous tension
Tous ces rebondissements ont eu raison de Mme Girard-Desbiens, qui avait indiqué au Journal que : « Je me suis lancée en politique dans l’espoir de contribuer à l’avancement de ma Ville. Je voulais faire ma part et m’impliquer, cela n’a pas été possible. C’était ma première expérience en politique et je ne m’attendais absolument pas à ça. Le climat n’est pas propice à mon implication. Il commençait à y avoir des répercussions sur ma vie personnelle, j’ai décidé de choisir ma famille. »