Parents, prudence aux abords des écoles
Les parents qui vont reconduire leur enfant à l’école sont souvent ceux qui commettent le plus d’infractions et qui mettent en danger les écoliers. À l’aube de la rentrée scolaire, une campagne de sensibilisation a été mise en place à Chambly.
« On n’a pas eu beaucoup d’incidents sur notre territoire, mais ça a souvent passé proche, souligne Claude Fortin, directeur adjoint du Service incendie de Chambly. C’est pour cela qu’on veut mettre plus l’accent sur la sécurité. » « Régulièrement, on voit des gestes qui sont inadmissibles », renchérit Stéphane Dumberry, directeur du Service d’incendie.
Peu importe l’école et la ville, des infractions sont commises régulièrement aux abords de ces institutions. Par exemple, se stationner dans une zone de débarcadère, se garer en double, ne pas respecter les feux des autobus scolaires et arrêter dans des zones interdites sont au nombre des infractions remarquées près des écoles.
« Tout ça enlève de la fluidité et augmente les risques de façon inutile », indique Jean-Luc Tremblay, porte-parole de la Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent. Le sergent parle du « syndrome de la porte », alors que les parents estiment qu’il est plus sécuritaire de reconduire leur enfant le plus près possible de l’entrée principale de l’école. « Tout est en place pour maximiser la sécurité des piétons. Il y a des zones de débarcadère, des brigadiers et des corridors scolaires », dit-il.
Brigadiers
À Chambly, on dénombre 19 brigadiers situés à 13 endroits. De ces zones, quatre sont considérées comme étant plus dangereuses en raison de leur affluence, selon M. Fortin. Ce dernier n’a pas voulu révéler lesquelles pour ne pas « apeurer les parents ».
M. Dumberry souligne que les brigadiers mettent régulièrement leur vie à risque, puisqu’ils se placent entre les enfants et les voitures.
Georges Beauchamp, brigadier depuis douze ans à Chambly, voit souvent de l’impatience et des gestes dangereux posés par les automobilistes. « Les mauzus de téléphones, scande-t-il. C’est le gros problème. Le soir, les gens sont souvent impatients. Je me suis déjà fait crier de les faire traverser plus vite. »
Être un bon modèle
À Chambly, plus de 3600 jeunes fréquentent l’école primaire ou secondaire. La majorité sont des marcheurs. Les intervenants rappellent que les enfants apprennent par l’exemple.
« Lorsqu’un parent traverse la rue à des endroits où ce n’est pas permis, les enfants s’habituent à le faire aussi. C’est pour cela qu’on essaie d’intervenir en faisant de la sensibilisation », soutient M. Dumberry.
M. Tremblay ajoute que la sécurité est une responsabilité partagée. « Si l’automobiliste est vigilant, il protégera le piéton même si ce dernier est en faute. »
Sensibilisation
Chaque année, des policiers de la Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent sont déployés afin de faire de la sensibilisation. Cette année, la Ville de Chambly lance une campagne de sensibilisation. Des dépliants seront remis aux parents et aux enfants afin de leur rappeler les règles de sécurité.
Au début, ce seront principalement des mesures de sensibilisation. Par la suite, les policiers émettront des constats d’infraction si le Code de sécurité n’est pas respecté. M. Tremblay rappelle que depuis peu, les amendes pour les excès de vitesse dans les zones scolaires sont doublées lors des jours de classe.