Palmarès des municipalités: les défis des petites villes

Avec à peine quelques millions de dollars de budget, une poignée d’employés municipaux et un nombre limité de contribuables, les villes de moins de 5000 habitants doivent identifier leurs priorités et s’y tenir.

À Rougemont, par exemple, il fallait trouver de nouvelles sources d’eau pour assurer l’approvisionnement des résidences et de l’usine Lassonde, qui a elle seule compte pour le tiers des revenus de la Ville. À Sainte-Angèle de Monnoir, le maire tenait à offrir des jeux d’eau aux enfants des garderies. À Saint-Mathias-sur-Richelieu, on se félicite d’avoir réussi à économiser en prévision du remplacement d’équipements à l’usine de filtration.
Modérer les attentes
«Je vois le budget de la Ville comme mon budget personnel, explique le maire de Sainte-Angèle-de-Monnoir, Michel Picotte. Si on a de l’argent on achète, sinon, on attend. Mais les nouveaux résidents doivent comprendre qu’ils arrivent dans un milieu rural, ce n’est pas les mêmes services que dans une grande ville.»
Des ententes conclues avec des municipalités voisines de plus grande taille permettent aux résidents d’avoir accès à un aréna ou une piscine.
Heureusement, la météo donne parfois un petit répit aux finances publiques. Le directeur-général de Saint-Mathias, Gilles Prairie, explique que l’hiver tardif a permis à la Ville d’économiser de précieuses sommes en déneigement.
À Rougemont, le maire s’estime chanceux puisque les cols bleus n’ont que 14 km de route à déneiger, le reste étant la responsabilité du ministère des Transports. C’est aussi le cas de la rue Principale, à Sainte-Angèle, où les résidents ont toutefois demandé à la Ville de déneiger le trottoir.
«On l’a fait, mais ça coûte des sous, rappelle le maire. Et nous n’avons que deux employés pour toute la voirie.»
Des dépenses incontournables
Une grande partie du budget des petites villes est investi dans la sécurité publique, domaine où les municipalités ont les mains liées.
«Ce sont des impondérables, explique M. Picotte. Le service de sécurité incendie coûte très cher, mais nous avons des obligations en vertu du schéma de couverture de risques. C’est partout pareil.»
Marieville, 19e sur 52
Le maire de Marieville, Gilles Delorme, tire des de bonnes conclusions du dernier Palmarès des municipalités. Dans sa catégorie (entre 10 000 à 24 999 habitants), les services de la Ville coûtent 7,73% de moins qu’ailleurs.
L’année 2014 marque la phase terminale de l’expansion du parc immobilier. Ces heureux résultats démontrent donc, selon M. Delorme, que l’administration est arrivée à maintenir la cadence au plan économique, depuis le début de son mandat, en 2013. (A.Ba.)
Consultez  les données du Palmarès des municipalités 2016