Offres d’achat sur la table pour l’église du Saint-Nom-de-Marie

L’équipe du conseil de l’église du Saint-Nom-de-Marie de Marieville analyse actuellement les offres d’achat qu’elle a reçus dans son processus de vendre le lieu de culte.

Éloi Giard, abbé de la paroisse, mentionne au journal que l’église n’est pas vendue à ce jour. « Je ne peux pas en dire plus pour le moment », énonce toutefois le curé des lieux.

Aux dires de Caroline Gagnon, mairesse de Marieville, « deux offres d’achat » retiennent l’attention du saint établissement. La Ville avait manifesté son intérêt quant à devenir propriétaire du saint bâtiment. À la fin de 2021, la Ville avait mis sur pause le projet de sa nouvelle bibliothèque afin de voir si ledit projet pouvait s’amalgamer à l’église.

Au terme de plusieurs mois de discussions, la Ville avait déposé une offre d’achat formelle, en mai 2022. La Fabrique avait refusé l’offre. « On n’a pas retenu cette offre-là », confirme de son côté Éloi Giard. Mme Gagnon ne dévoile pas le montant de l’offre déposée. « Je ne peux pas vous le dire, car ils sont en train de négocier avec d’autres partis », justifie la mairesse. Elle souligne cependant que « Notre offre est inférieure à ce qu’un promoteur peut offrir. C’est sûr que l’on n’a pas les mêmes entrées d’argent ».

L’église avait répondu avec une contre-offre « qui n’était pas raisonnable, estime Mme Gagnon. On a une capacité de payer limitée ». La Ville avait refusé.

Promoteur privé

La mairesse prétend que l’église a « préféré accepter une offre d’achat d’un promoteur privé, qui pouvait offrir plus d’argent que nous ». Elle aurait souhaité donner une « vocation institutionnelle » au lieu si la Ville avait pu se l’approprier.

« Vous comprendrez que nous ne pouvons pas ignorer de possibles acheteurs. Tout en continuant nos discussions avec vous, nous vous annonçons que l’église sera bientôt mise officiellement en vente, car nous voulons évaluer toutes les possibilités qui s’offrent à nous », avait écrit Éloi Giard à la mairie, s’ouvrant à d’autres potentiels acheteurs. « Personnellement, je ne le comprenais pas parce que, chaque fois, j’ai plaidé que si la reprise de l’église se faisait, nous allions assurer une vocation collective et communautaire du bâtiment »,
déplore Caroline Gagnon.

« Notre offre est inférieure à ce qu’un promoteur peut offrir. C’est sûr que l’on n’a pas les mêmes entrées d’argent. »
– Caroline Gagnon

Est-ce qu’une fois vendu, le lieu perdrait sa vocation religieuse? « Ce n’est pas si sûr que ça », commente M. Giard, qui répète au journal qu’il ne peut pas en dire plus.

L’échéancier du dénouement n’est pas encore révélé. Dans ce dossier, l’église, le stationnement et le presbytère sont trois éléments à considérer.

La Ville sur les réseaux sociaux

Plusieurs Marievillois se sont exprimés quant à l’hypothèse du rachat de l’église par la Ville. « J’aime bien l’idée de prendre les fonds dédiés à la construction de la bibliothèque afin d’aménager notre belle église en centre culturel et communautaire. Il pourrait héberger la bibliothèque, des organismes et une salle de spectacle de style théâtral. C’est à y penser », écrit une résidente de Marieville. « On y a plus que pensé », répond la mairesse.  « C’est vraiment dommage que le diocèse pense plus aux profits au lieu de s’occuper du bien-être de ses ouailles », rétorque la citoyenne de Marieville. « Disons que, en plus de « c’est vraiment dommage », pas mal d’autres mots plus forts me sont passés par la tête durant tout
ce processus », renchérit la mairesse.

Société d’histoire de la Seigneurie de Monnoir

La Société d’histoire de la Seigneurie de Monnoir (SHSM) est installée dans le sous-sol de l’église depuis plus d’une vingtaine d’années. Son sort est entre les mains du futur acheteur de la paroisse. « On est dans le néant. C’est un gros point d’interrogation. Est-il rouge, est-il vert? Je ne sais pas », résume Guy Desautels, président de la SHSM, qui s’est dit « inquiet » quant à l’avenir de l’entité qu’il préside.

Pour l’instant, la SHSM ne sait pas non plus où elle se relocaliserait advenant qu’elle doive quitter les lieux lorsque l’église sera vendue.