Offre patronale recommandée en santé par l’APTS

L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) soutient l’offre patronale soumise à ses membres relativement à l’entente de principe conclue entre Québec et le Front commun, à la fin du mois de décembre dernier.

« On va la recommander à nos membres. C’est ce qui a été décidé », confirme Isabelle Mantha, représentante nationale APTS du Centre intégré de santé et de services sociaux Montérégie-Centre (CISSSMC).

Des avancées nommées

Mme Mantha parle d’avancées en matière de conditions salariales. Une augmentation de 6 % est prévue pour la première année de la convention, rétroactive au 1er avril 2023. L’entente prévoit une augmentation de salaire de 17,4 % sur les cinq prochaines années. « Il y a beaucoup d’argent sur la table présentement, avec certaines contraintes », convient-elle. La représentante syndicale du CISSSMC mentionne également la cinquième semaine de vacances, qui arriverait désormais à la 19année de services plutôt qu’à la 25e. Parmi les inquiétudes qui perdurent, Isabelle Mantha nomme la pénurie de main-d’œuvre. « Je pense que c’est mitigé chez nos membres, mais quand ils auront les explications, j’ose espérer que ce sera favorable. Certains sont ravis et d’autres, déçus relativement au mouvement de mobilisation qui a peut-être créé des attentes. Ce sont eux qui auront le dernier mot au moment d’adopter l’offre », complète-elle.

L’APTS représente 65 000 techniciens et professionnels du réseau de la santé et des services sociaux.

Des votes à venir

Avec la CSN, la CSQ et la FTQ, l’APTS fait partie des syndicats membres du Front commun. L’ensemble des membres de ces syndicats auront à voter au cours des prochaines semaines sur ces ententes. Des assemblées générales seront convoquées du 15 janvier au 19 février prochains. Pour que l’entente devienne une convention collective, il faudra que plus de 50 % des 420 000 travailleurs dans les réseaux de l’éducation et de la santé l’acceptent.

Écarts qui perdurent

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) ne fait pas partie du Front commun. Elle note toujours de son côté des écarts qui perdurent à la table de négociation avant d’en arriver à une proposition de règlement. Contrairement au Front commun, la FIQ n’a encore conclu aucune proposition de règlement.

La FIQ dit poursuivre sa négociation avec le gouvernement en présence du conciliateur nommé en décembre dernier. Celui-ci a pour mandat d’aider les parties à trouver des pistes de solution pour convenir d’une proposition de règlement. « Afin de donner une chance à la négociation d’avancer », le conciliateur a suggéré de limiter les sorties médiatiques d’ici le 15 janvier. Le comité de négociation de la FIQ adhère d’ailleurs à la recommandation. Pour la même raison, la FIQ avance qu’aucune nouvelle journée de grève ne sera tenue d’ici là.

« Il y a beaucoup d’argent sur la table présentement, avec certaines contraintes. » – Isabelle Mantha

« Peu d’écoute »

La FIQ parle de « demandes importantes » des professionnels en soins qui ne trouvent que « très peu d’écoute par la partie patronale ». Elle fait notamment référence à la diminution de la charge de travail, au temps supplémentaire et à la compensation des inconvénients (travail de soir, de nuit et les fins de semaine). « Nous continuons de défendre les demandes avec fermeté, sans céder sur la » flexibilité » exigée par la partie patronale et qui se traduirait par du déplacement, de l’instabilité dans les équipes et le non-respect de l’expertise en soins infirmiers et cardiorespiratoires », avance la FIQ à ses membres.

La FIQ, quant à elle, représente 80 000 infirmiers, infirmiers auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques.