Nouveau service pour prévenir la maladie de Lyme
Les gens qui ont été piqués par une tique dans un secteur jugé très à risque pour la maladie de Lyme pourront désormais consulter un pharmacien de la Montérégie. Il évaluera si un antibiotique peut leur être prescrit afin d’éviter de développer la maladie.
Depuis le 13 juillet 2018, une ordonnance collective émise par la Directrice de santé publique de la Montérégie autorise les pharmaciens de la Montérégie à administrer un antibiotique en prévention de la maladie de Lyme (prophylaxie postexposition PPE).
Pour recevoir cet antibiotique, il faut que la personne ait été piquée par une tique dans un secteur de la Montérégie, de l’Estrie ou de l’Outaouais où les tiques sont fréquemment infectées.
François Milord, professeur agrégé au Département des sciences de la santé communautaire de l’Université de Sherbrooke et médecin-conseil à la Direction de santé publique de la Montérégie a expliqué au Journal de Chambly les procédures à suivre.
« Le besoin de rendre l’accès plus facile à l’antibiotique partout sur le territoire montérégien devenait essentiel puisqu’il s’agit d’une région à risque et le traitement préventif doit se faire dans les premières heures suivantes une éventuelle piqûre de tique » – François Milord
« Parmi les outils pour prévenir la maladie de Lyme, il y a la possibilité dans certains cas de prendre un antibiotique en prévention. L’ordonnance collective permet de rendre accessible aux pharmaciens la remise des médicaments dans des circonstances précises. Une personne qui a eu une piqûre de tique, qui remplit les critères, pourra maintenant recevoir le médicament sans avoir à consulter un médecin au préalable. »
Disponible partout en Montérégie
L’utilité d’une ordonnance collective fait en sorte que toutes les pharmacies de la Montérégie pourront offrir ce service. Un citoyen qui a été piqué par une tique dans un secteur de la Montérégie pourra se rendre à la pharmacie la plus près de chez lui pour se procurer l’antibiotique rapidement.
« Certaines municipalités de l’Estrie et de la Montérégie avaient adopté cette prévention avec un antibiotique il y a deux ans, mais les gens devaient tout de même consulter un médecin avant d’aller voir le pharmacien. Le besoin de rendre l’accès plus facile à l’antibiotique partout sur le territoire montérégien devenait essentiel puisqu’il s’agit d’une région à risque et le traitement préventif doit se faire dans les premières heures suivantes une éventuelle piqûre de tique », indique M. Milord.