Moyens de pression dans les CPE:Tout est envisagé, même des fermetures

Les centres de la petite enfance (CPE) de la région poursuivent leur mobilisation pour dénoncer les coupes gouvernementales dans leur organisation. En plus de manifester chaque semaine, des fermetures ponctuelles pourraient survenir.

Sept des onze CPE du Haut-Richelieu étaient représentés aux deux dernières manifestations, tenues les 7 et 12 janvier à Montréal. Les organisations ont à nouveau rendez-vous le 19 janvier pour manifester.

«Je dois dire que les CPE de la région de Saint-Jean sont furieux!» lance Élyse Lebeau, directrice générale du CPE de Saint-Luc et présidente de l’Association des CPE de la vallée des forts.

Elle note que les discussions du groupe de travail sur le financement des CPE et le ministère de la Famille ont franchi «un point de non-retour».

«L’Association questionne actuellement ses membres sur les actions qu’ils sont prêts à entreprendre dans les prochaines semaines, dit-elle. Devant un gouvernement aussi fermé, nous n’avons pas d’autre choix que de nous mobiliser pour dénoncer les coupures atroces dans le réseau. Jusqu’à maintenant, nous avons maintenu nos services ouverts. Les parents n’ont pas été dérangés par nos mobilisations et c’est bien ainsi.»

Des fermetures?

La donne pourrait toutefois changer. Des fermetures ponctuelles de CPE pourraient avoir lieu. Chaque conseil d’administration (CA) des CPE devra décider s’il ferme ou non. «C’est une décision du CA. S’il y a un mot d’ordre de l’association provinciale, le CA peut emboiter le pas», explique Élyse Lebeau.

Quand? «Il est trop tôt pour le dire», ajoute-t-elle.

Rappelons que les coupes projetées, pour 2016-2017, sont de 1,2 M$ pour les onze CPE du Haut-Richelieu. Pour l’année financière qui vient à échéance le 31 mars 2016, ils ont dû retrancher 741 839$ dans leur budget.

Pétition

Élyse Lebeau invite la population du Haut-Richelieu à soutenir le combat des CPE en signant une pétition sur le site de l’Assemblée nationale. «Notre objectif est de franchir le cap des 100 000 signatures avant le 24 février», laisse savoir Mme Lebeau.  

Mardi soir, 27 273 signatures avaient été recueillies. La pétition demande d’annuler les compressions annoncées pour les années financières 2015-2016 et 2016-2017.