Mission accomplie pour ÉDUC À TOUT

Malgré la COVID-19, c’est un bilan positif qu’a tracé ÉDUC À TOUT quant à son taux de diplomation et de francisation lors de son assemblée générale virtuelle du 25 novembre.

ÉDUC À TOUT est un centre d’alphabétisation, d’alpha-techno, d’alpha-francisation ainsi que d’éducation populaire à Marievielle, servant à améliorer l’estime de soi, les conditions de vie ainsi que l’intégration sociale et professionnelle.

« Beaucoup d’événements inattendus tels la COVID-19 nous sont tombés du ciel, mais comme toujours, nous avons su utiliser les ressources accessibles à l’interne et autour de nous pour offrir le meilleur de nous. Malgré l’arrêt total des activités au 13 mars dernier, nous avons assuré un suivi téléphonique et par messages textes pour garder le moral de nos troupes », a lu Jacques Tétreault, directeur d’ÉDUC à TOUT. Les ressources dont le directeur parle regroupent, entre autres, environ huit bénévoles et deux formatrices. Ceux-ci ont aidé treize étudiants d’âge différent venant des villes de Chambly, Marieville, Richelieu, Saint-Mathias-sur-Richelieu et Saint-Césaire à réussir le TDG (équivalence 3e sec) ou les TENS (équivalence 5e sec), ainsi que deux étudiantes étrangères à compléter leur évaluation en français et leur test de citoyenneté, malgré seulement sept mois d’activités intensives. La réussite des TENS permet à un élève d’avoir accès à tous les DEP offerts au Québec.

Équipoule

Le programme a vu le jour en septembre 2019. C’est un projet se voulant intégrant pour les travailleurs étrangers qui choisissent la MRC de La Vallée-du-Richelieu et celle de Rouville comme terre d’accueil. Ne parlant pas français à leur arrivée, ils viennent de divers endroits : Guatemala, Afghanistan, Argentine, Brésil, Cambodge, Caraïbes, Chine, Colombie, Cuba, Japon, Mexique, Pérou, Russie, Uruguay, Venezuela et Vietnam.

« À titre de vie associative, avant le mois de mars, nos élèves ont effectué des visites en résidence, participé au kiosque Desjardins, visité la caserne de pompiers, contribué à la guignolée et à la cuisine collective de Chambly, assisté à la Fête des cultures, écrit des journaux, etc. », énumère Jacques Tétreault quant à l’implication des étudiants étrangers.

Avec une masse salariale annuelle de moins de 75 000 $, il relève presque du miracle d’arriver à de tels résultats. Ce montant reflète le rôle que joue le bénévolat au sein de l’organisme. « Même s’il n’y a que trois personnes qui bénéficient d’un salaire (le directeur et deux formatrices), c’est une masse ridiculement basse pour tout le travail qui est fait. On va se le dire, platement, on maintient notre monde dans la pauvreté », termine Nathalie Grenier, qui a présidé l’assemblée.