Marieville abandonne le projet d’agrandir son hôtel de ville

L’hôtel de ville de Marieville ne sera finalement pas agrandi. Les élus ont dû laisser tomber leur projet.

La Ville a obtenu une seule soumission à l’appel d’offres qui a été lancée plus tôt cette année. Cette dernière n’était pas conforme et beaucoup plus élevée que l’évaluation de la Municipalité. Lors de la séance du conseil du 7 mai, les élus ont rejeté cette offre, qui a été reçue le 27 mars.

« On n’a pas le temps de retourner en appel d’offres et d’être dans les temps pour obtenir la subvention. Le processus d’appel d’offres est long et on doit avoir fini les travaux pour le 31 décembre pour la subvention », explique Caroline Gagnon, mairesse.

Elle ajoute que « tout est contre nous. Ça met fin au projet. Il sera peut-être réalisé dans le futur, mais pas dans ce mandat (qui prend fin en novembre 2021) ».

La Ville avait obtenu une subvention de 600 000 $ du Programme d’infrastructures Québec-Municipalités. Comme la soumission était de 2 M$, elle couvrait moins de la moitié des coûts, contrairement à ce qui était estimé. « On a pris une décision rationnelle, dit la mairesse. Il faut faire des choix par rapport à nos moyens. »

La mairesse précise que les coûts planifiés avaient été estimés lorsqu’ils ont eu l’idée. « Sur le marché, les coûts sont plus élevés », indique-t-elle.

Déception

Cette décision est une déception pour Mme Gagnon. Particulièrement puisque le projet devait bonifier l’offre de services aux citoyens. Un des buts était de rapatrier à l’édifice de l’hôtel de ville les départements d’urbanisme, de l’environnement et du greffe, qui sont présentement au garage municipal. Les Travaux publics auraient ainsi eu plus d’espace.

De plus, le projet prévoyait l’ajout d’un ascenseur afin de rendre la salle du conseil plus accessible.

L’agrandissement aurait également permis d’avoir une salle du conseil plus grande. La pièce actuelle ne peut accueillir que 43 personnes incluant la mairesse, les conseillers ainsi que la directrice générale et la greffière.

« On n’a pas le temps de retourner en appel d’offres et d’être dans les temps pour obtenir la subvention. » – Caroline Gagnon

Le projet de fermer le « L » que forme l’hôtel de ville était assez avancé. Des tests de sol ainsi que des plans d’architecte avaient été réalisés. Une consultante en ressources humaines avait aussi été approchée afin de faire des recommandations pour améliorer les espaces de travail.

Aréna

Mme Gagnon assure que la subvention sera utilisée pour un autre projet. La décision n’est pas finale, mais elle avance qu’elle pourrait servir pour l’aréna lorsque la Ville en deviendra officiellement propriétaire.

Le règlement d’emprunt de 1,8 M$ pour acheter l’aréna et financer des travaux a été adopté en mars. Marieville attend toujours l’accord du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH) pour en devenir officiellement propriétaire.

La Ville a également adopté le 7 mai une résolution afin de permettre à la firme Raymond Chabot Grant Thornton de produire les états financiers de l’organisme sans but lucratif Centre Sportif Rouville (CSR) du 1er juin 2016 au 31 mai 2017. « Le tout afin d’obtenir un portrait clair et exact de la situation financière de l’organisme », indique la résolution.

« On a trouvé plusieurs documents pêle-mêle, dont des relevés de cartes de crédit. Il y a aussi des documents, chez une comptable, qu’on veut rapatrier. On veut quelqu’un de professionnel qui se penchera sur tous les documents et voir ce qui manque et avoir une vue d’ensemble », affirme la mairesse.

Selon les informations, la dernière vérification des états financiers de l‘organisme date de 2015. Le conseiller Marc-André Sévigny a rappelé en séance du conseil que « la Ville a déjà fait l’offre au Centre Sportif Rouville, sous l’ancienne administration, qui avait été refusée. Là, on n’a pas le choix d’y aller de l’avant parce qu’on n’est pas capables d’avoir une idée claire. Ça va permettre de savoir où l’organisme en est réellement ».

Les élus ont fait le choix de ne vérifier pour le moment que 2016. Le contrat octroyé s’élève à 9 550 $. « Le mandat pour les trois années (2016, 2017 et 2018) aurait été trop coûteux. On va partir de là pour avoir une base », soutient Mme Gagnon.

Rappelons qu’une nouvelle administration est en place au CSR depuis décembre. L’organisme avait adopté en janvier une résolution qui cédait l’aréna Julien Beaurgard à la Ville de Marieville. Auparavant, l’ancienne administration et la Ville avaient eu certains conflits.