Maisons patrimoniales : un programme à l’étude

Le programme d’aide à la restauration patrimoniale pourrait être prolongé. Selon la MRC de la Vallée-du-Richelieu, Chambly fait partie des villes les plus actives sur ce dossier.

Caroline Cloutier estime que le programme d’aide à la restauration patrimoniale a toute sa place dans la Vallée-du-Richelieu. L’agente de développement en patrimoine immobilier assure même que Chambly est une place forte dans ce domaine. « C’est la municipalité dans laquelle nous avons le plus de demandes dans la MRC, assure-t-elle. La municipalité est en avance sur d’autres sur ce programme.

Il faut dire que le Vieux-Chambly exige plusieurs conditions pour conserver le patrimoine bâti. »

Or, ce programme a terminé sa période de trois ans à la fin de l’année 2023. Mais pour Caroline Cloutier, il se pourrait bien qu’une suite y soit donnée. « Le gouvernement est en train de le réviser et nous attendons des nouvelles. Rien n’est officiel. Ainsi, la forme d’aide et les critères d’admission peuvent changer. »

Une manne financière

Pour le moment, la subvention monte à 75 % des travaux remboursés ou encore jusqu’à concurrence de 350 000 $ pour des travaux concernant les portes et fenêtres, ainsi que 60 % des travaux remboursés ou jusqu’à concurrence de 20 000 $ pour les fondations. « La principale difficulté pour les propriétaires est de trouver de la main-d’œuvre qualifiée, poursuit l’agente de développement en patrimoine immobilier. Le monde de la construction ne convient pas forcément, car nous exigeons de la restauration et non de la rénovation. Il est difficile de trouver les mêmes produits et la même technique utilisés à l’origine. De plus, les ébénistes spécialisés n’ont pas forcément les cartes de construction pour pouvoir réaliser les travaux sur les chantiers. C’est l’un de nos enjeux pour le moment. »

Ainsi, est-il facile de s’occuper d’une maison patrimoniale? « Cela dépend des personnes, assure Caroline Cloutier. Pour certains passionnés, c’est un projet de vie. Pour d’autres, c’est plus compliqué. Mais il est certain que l’on s’engage sur des projets à long terme. »