L’UPAC s’intéresse aux dépenses juridiques de la Ville de Chambly

L’Unité permanente anticorruption (UPAC) a parlé à beaucoup de monde, mercredi et jeudi, lors de son intervention à Chambly.
Outre l’ensemble des élus et certains membres de l’administration de Chambly, qui ont été entendus par l’UPAC mercredi et jeudi, le Journal de Chambly a appris que le cabinet d’avocats Cayer Ouellette et Associés, basé à Chambly, a lui aussi été entendu par l’Unité permanente.
Nous avons contacté Me Richard Ouellette pour savoir comment s’était passée la rencontre avec les agents de l’UPAC. Sans même lui expliquer l’objet de notre appel, il a préféré mettre fin à la conversation. « Vous comprendrez que je ne ferai aucun commentaire. »

De grosses dépenses juridiques

Il est possible de voir sur le site de la Ville de Chambly qu’en 2018, le cabinet d’avocats Cayer Ouellette et Associés avait reçu plusieurs mandats de plus de 2000 $, totalisant plus de 25 000 $, pour représenter la Municipalité. Le montant des frais d’honoraires pour ce cabinet a totalisé, en 2018, 458 695 $. Le cabinet Dufresne Hébert Comeau avocats (DHC) avait reçu quant à lui un montant de 71 100 $ pour la même période. En 2018, Chambly a donc dépensé en frais juridiques au moins 529 795 $.
Dans des villes similaires en taille et proches de Chambly, Saint-Bruno-de-Montarville dépensait quant à elle, en 2018, au moins 389 713 $ en frais juridiques et Sainte-Julie, au moins 74 000 $ dans d’autres cabinets d’avocats.

Comme Chambly

La Ville de Richelieu, elle aussi cliente du cabinet d’avocats Cayer Ouellette et Associés, a dépensé en frais juridiques un total de 115 577 $, soit plus que Sainte-Julie, qui est une ville de plus de 30 000 habitants. Richelieu compte moins de 6000 habitants. Sur les 115 577 $, ce sont 87 661 $ qui ont été octroyés à la firme d’avocats basée à Chambly.
Ces dépenses juridiques, parfois menées contre des citoyens, semblent avoir attiré l’attention de l’UPAC.