Le continent de plastique ébranle des maternelles

Grâce à leur volonté d’améliorer le sort de la planète, les élèves de niveau préscolaire de l’école Pointe-Olivier, située à Saint-Mathias-sur-Richelieu, ont remporté au mois de mars le prix Coup de chapeau.

« Nous avons montré aux élèves une vidéo provenant de 4Ocean dans laquelle nous voyons le continent de plastique. Les jeunes ont réagi fortement à la vue d’une telle chose. Un élève a même pleuré, croyant que sa planète allait mourir », explique Brigitte Fortin, enseignante au préscolaire.

Il n’en fallait pas plus pour motiver les élèves. Aidées par les homologues de Mme Fortin, Sylvie Poudrette et Vanessa Gervais, les trois classes ont uni leurs efforts pour mettre sur pied des projets écologiques. « Nous avons fait des capsules vidéos dans lesquelles les élèves sensibilisent le plus de gens possible aux petits gestes qui aident la planète au quotidien. L’une des classes a fait pousser des semis, tandis que l’autre classe coud des sacs réutilisables pour l’épicerie. Même le ministre Roberge (Jean-François Roberge, ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur) a partagé nos publications », exprime fièrement Mme Fortin.

Entrepreneurs trop jeunes

Le Défi OSEntreprendre est un grand mouvement québécois faisant rayonner les initiatives entrepreneuriales des jeunes du primaire. Malheureusement, cela n’inclut pas les élèves du préscolaire qui se sont vus remettre leur prix Coup de chapeau dans la catégorie hors-concours. La récompense consistait à inviter au gala un élève par classe afin qu’il présente son projet. Les maternelles de l’école Pointe-Olivier ont fait la démonstration qu’ils n’étaient pas trop jeunes pour prendre soin de leur environnement.

« Dans ce perpétuel tourbillon, on doit marquer une pause et redéfinir notre mode de vie. » – Brigitte Fortin

Un marché le 10 mai
Non rassasiées, les maternelles mettent sur pied un marché le 10 mai, à la cafétéria de l’école, de 14 h 45 à 17 h. Les gens pourront y acheter des biens confectionnés à partir de matériaux recyclés. « L’argent que nous amasserons servira à acheter des bracelets permettant d’appuyer 4Ocean financièrement, société spécialisée dans l’élimination des déchets plastiques de l’océan. Il est difficile d’évaluer combien nous pensons recueillir, mais je me mouille en avançant que la somme de 800 $ serait envisageable », ajoute l’enseignante engagée.

Environnement à l’école
Les milieux scolaires éduquent sur le plan environnemental, mais il y a encore du travail à faire. « L’école doit être organisée en fonction de la prise de conscience de l’importance des petits gestes. Dans ce perpétuel tourbillon, on doit marquer une pause et redéfinir notre mode de vie. C’est une des responsabilités de l’école d’en faire la transmission », conclut Brigitte Fortin.