Maison des aînés et alternative de Carignan

Livraison au printemps pour la Maison des aînés et alternative de Carignan

C’est finalement au printemps 2024 que la Maison des aînés et alternative (MDAA) de Carignan devrait être prête à accueillir ses nouveaux résidents. 

La MDAA était initialement projetée pour l’automne 2022 lors de l’annonce. Celle-ci avait été faite en juin 2020, au tout premier trimestre de la crise sanitaire. L’échéancier a ensuite été repoussé vers la fin de 2023, début 2024. C’est désormais au printemps prochain, plus précisément, que le projet devrait être livré. « On a eu des problèmes d’approvisionnement au niveau de la structure d’acier. C’est un fournisseur unique : on ne peut pas mettre de pression », identifie Marc-Antoine Gauthier, chargé de projet chez Groupe Gagné Construction inc.

« On était moins familiers avec cette technique de construction, car ce ne sont pas des pieux traditionnels. » – Marc-Antoine Gauthier

La proximité d’un second chantier d’envergure, à quelques mètres plus loin, soit celui de la nouvelle école primaire, supervisé par un différent entrepreneur, n’a pas facilité la tâche. « C’est sûr que ça a créé des ralentissements. Il a fallu que l’on se coordonne. Ça a causé des frictions et demandé des ajustements », explique le chargé de projet. En ce sens, les deux entrepreneurs se rencontrent chaque semaine à des fins de planification. Simultanément aux chantiers, la Ville opère une réfection de la rue Marie-Anne, sur laquelle se trouve lesdits chantiers. La « pénurie de main-d’œuvre » a aussi ajouté à la complexité de gestion.

Défis de construction

Marc-Antoine Gauthier cible divers défis liés à la construction du lieu. Le pieutage du sol argileux de Carignan en fait partie. « On était moins familiers avec cette technique de construction, car ce ne sont pas des pieux traditionnels. C’est un pieu de béton que l’on vient forer littéralement », explique-t-il. 

Adossés à ces deux chantiers massifs, des résidents du secteur s’étaient plaints du bruit causé par les travaux ainsi que de la circulation occasionnée par les camions lourds. « Ça bouleverse tout le temps les citoyens. Ils étaient habitués à avoir un champ en arrière de chez eux. Quand on coule des dalles de béton de cette ampleur, la finition se fait jusqu’à tard dans la nuit. Ce n’est pas différent d’un autre chantier », met en relief Marc-Antoine Gauthier.

32 places à prendre

Des 72 places dédiées aux aînés de la MDAA, 40 sont déjà octroyées aux résidents du CHSLD Saint-Joseph de Chambly. Trente-deux places restent donc à prendre. « Trois mois avant d’ouvrir les unités, le Ministère nous demande d’envoyer la liste des résidents que l’on a choisis », expose Nicole Choinière, directrice de projet, dont le CISSS de la Montérégie-Centre représente l’un des principaux clients. Seront choisis des gens qui « auront la possibilité de profiter du milieu de vie le plus possible », confirme Mme Choinière. Elle fait ici référence à des aînés qui sont « assez autonomes pour être capables de faire un certain nombre d’activités durant la journée ». Un autre élément qui sera considéré lors de la sélection, c’est la famille entourant le résident. « On veut que les familles participent et s’impliquent le plus possible », ajoute Mme Choinière.

En matière de personnel, il faudra environ 300 employés afin que la MDAA fonctionne rondement. L’embauche du personnel demeure à coordonner. Le personnel œuvrant autour des 40 résidents du CHSLD Saint-Joseph transfèrera à la MDAA. On ne sait pas encore quelle vocation aura par la suite le CHSLD Saint-Joseph. De son côté, le volet « alternatif » de la MDAA propose 24 places pour un autre type de clientèle. Douze places seront allouées à des gens vivant une déficience physique, alors que les 12 autres seront attribuées à des gens ayant une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme. La répartition se fera au même moment que les 32 aînés à sélectionner. 

Service de qualité

« On ne veut pas penser que les CHSLD n’offrent pas de bons services actuellement aux résidents », martèle Mme Choinière. Elle souligne toutefois « plus de souplesse » à prévoir dans les MDAA que dans les CHSLD. Elle décrit, à titre d’exemple, que les résidents pourront choisir l’heure à laquelle ils se lèvent, se couchent ou se nourrissent. « On est capables de le répliquer dans nos CHSLD. On n’est pas obligés d’attendre d’avoir les MDAA », complète-t-elle. 

Petite enfance

La MDAA sera accompagnée d’un centre de la petite enfance. Le ministère de la Famille n’a pas encore déterminé si les 80 places seront attribuées aux travailleurs de la MDAA ou à l’ensemble de la population. La MDAA représente un projet de 62M $.