Les sapins naturels toujours populaires

Choix en kiosque ou en forêt, ou encore livré à domicile, différentes façons s’offrent aux consommateurs en termes d’achat de sapin de Noël naturel. Il est toujours prisé pour orner les chaumières et accueillir les cadeaux.
Dès la mi-novembre et jusqu’au 24 décembre, les kiosques de sapins naturels ont pignon sur rue à différents endroits. Depuis quelques années, les vendeurs se sont multipliés.
« Anciennement, je vendais 600 arbres par année. Quand j’étais seul à en vendre à Chambly. Là, tout le monde en vend. J’en vends environ 350 », indique Robert Perron, propriétaire du Centre du jardin l’Orchidée, installé dans la cour de la Ferme Guyon.
Somme toute, sa vente va bien et il craint même ne pas suffire à la demande. « C’est sûr que je vais manquer de sapins cette année, souligne M. Perron. J’en ai déjà vendu plus que l’an dernier. J’ai téléphoné à mon fournisseur et il n’est pas capable de m’en envoyer d’autres. » Il ajoute que plusieurs sapins sont exportés vers les États-Unis.
« Avant, on vendait mille arbres par saison. Là, ça a coupé de moitié », mentionne de son côté Michaël Bourdeau, qui vend des sapins avec son père Sylvain Bourdeau, à Richelieu.
Chez Métro Collin, Jessica Collin mentionne offrir des sapins depuis trois ans. « On voulait offrir tout ce qu’un client peut vouloir dans le temps des Fêtes au même endroit. C’était important pour nous », dit-elle. Au total, l’épicerie vend une centaine d’arbres. La demande est bonne, le commerce a presque vendu toute sa marchandise en une seule fin de semaine.
À Sainte-Angèle-de-Monnoir, Plantation JLS offre la possibilité d’aller choisir son sapin et de le couper soi-même.

« Ça fait drôle de voir une danseuse au-dessus de la cabane, mais le stationnement est toujours vide quand on est là. On est bien contents de pouvoir être à cette intersection.» – Michaël Bourdeau

Dans la cour d’un bar

Depuis deux ans, les Bourdeau vendent dans la cour du bar de danseuses situé sur le chemin des Patriotes, à l’angle de la route 112. « Ça fait drôle de voir une danseuse au-dessus de la cabane, mais le stationnement est toujours vide quand on est là, affirme Michaël Bourdeau. On est bien contents de pouvoir être à cette intersection ». Son père vend des sapins depuis 42 ans dans ce coin, dont pendant une trentaine d’années à l’ancienne fruiterie.
Il atteste entendre souvent des remarques du genre « on prend le sapin ici, les boules en dedans » ou « le sapin a des boules », mais jamais rien de déplacé. Le jeune homme ne croit pas que les clients s’empêchent de venir chercher leur arbre pour ça. « Il y a des familles qui viennent avec des enfants », dit-il. Certains clients reviennent annuellement, dont une dame qui lui a dit y venir depuis quarante ans.
Des clients rencontrés sur place et qui en étaient à leur première visite ont affirmé « trouver ça spécial ».

Deuxième vie au sapin

Contrairement au sapin artificiel, le naturel peut avoir une seconde vie après les Fêtes. Les sapins invendus par MM. Bourdeau et Perron sont transformés en huiles essentielles.
Michaël Bourdeau indique que certains clients tentent d’obtenir un bon prix en venant acheter leur sapin le 24 décembre. « Ils nous disent qu’on va les perdre et essaient de les avoir à rabais. Mais ceux qu’on ne vend pas, on les envoie pour faire des huiles essentielles », dit-il.
L’homme ajoute qu’il trouve plus écologique d’utiliser un sapin naturel parce qu’il a une seconde vie. De plus, les fournisseurs doivent en planter davantage que ce qu’ils coupent pour survivre comme entreprise.
Les arbres qui décorent les maisons font l’objet d’une collecte spéciale dans chacune des villes. Pour être récupérés, ils doivent être dépouillés de toutes décorations et déposés en bordure de la route sans être ensevelis sous la neige. Ceux-ci sont ensuite déchiquetés et transformés en compost.

Collecte de sapins

La collecte pour les municipalités de Richelieu, Saint-Mathias-sur-Richelieu, Marieville, Rougemont, Sainte-Angèle-de-Monnoir et Saint-Césaire aura lieu le 18 janvier.
À Chambly, les sapins doivent être déposés en bordure de la rue au plus tard le 7 janvier. Les personnes qui auront manqué cette collecte pourront se défaire de leur sapin dans le cadre de la collecte des ordures ménagères.
À Carignan, la collecte se fera le 11 janvier.