Les pistes cyclables de Chambly passent le test

VÉLO. Les pistes cyclables de Chambly font bonne figure, selon les cyclistes de la région. Le circuit dessert bien le réseau et demeure sécuritaire.
Le Journal de Chambly a sorti son vélo pour sillonner les pistes de la municipalité, le 17 avril. Muni de son calepin, notre journaliste a noté les observations du président du club Les Forts du plein air, Laurent Turgeon, concernant l’état du réseau cyclable.
« En général, la situation est excellente, affirme M. Turgeon. La plupart des pistes cyclables sont bien indiquées et protégées avec des balises. »
Les 37,3 km du réseau permettent d’ailleurs de se rendre aux quatre coins de la ville, pratiquement sans avoir à emprunter la voie publique.
« Pour qu’un réseau cyclable soit complet, il faut qu’il donne accès aux différents lieux, que ce soit au travail, aux écoles, aux commerces ou aux stationnements incitatifs », note le directeur de la recherche chez Vélo Québec, Marc Jolicœur.
Selon lui, il faut pouvoir rejoindre ces endroits à partir de son domicile et généralement, dans les quartiers résidentiels, il est facile de se déplacer de façon sécuritaire.
À Chambly, les écoles ainsi que le stationnement incitatif, fréquenté par un grand nombre de travailleurs, sont desservis par le réseau cyclable. L’accès à la plupart des commerces est somme toute sécuritaire, quoique l’absence de pistes cyclables sur le boulevard De Périgny et sur une partie de l’avenue Bourgogne dans le secteur Chambly-Canton peut rendre les déplacements plus hasardeux.
Améliorations
Laurent Turgeon voit quelques points que la Ville pourrait mettre à l’ordre du jour pour améliorer son réseau cyclable.
Il propose de terminer les 6,8 km projetés par la Ville, entre autres une portion qui joindrait la rue Charles-Le Moyne à la piste de la bande du Canal, via l’avenue Simard. D’autres projets sont prévus dans les nouveaux développements près de l’école Madeleine-Brousseau, dans le secteur de Chambly-sur-le-Golf et sous la ligne électrique parallèle à la rue Toussaint-Trudeau, qui relierait le parc Duvernay à la rue Kennedy.
Il suggère également de faire de meilleurs liens vers d’autres municipalités comme Saint-Basile-le-Grand.
« Ce qui serait bien aussi, c’est de continuer la piste sur la rue Patrick-Farrar vers la ferme Guyon », affirme-t-il.
Il désirerait aussi que la Ville dote certains de ses parcs de blocs sanitaires, où les cyclistes pourraient utiliser des toilettes, des lavabos et des fontaines d’eau.
Avantage des pistes unidirectionnelles
Marc Jolicœur fait remarquer que plusieurs villes ont implanté des pistes bidirectionnelles (les deux voies du même côté de la rue), plutôt que des pistes unidirectionnelles (les deux voies de chaque côté de la rue).
« Avec les pistes bidirectionnelles, aux intersections, il y a des risques de face-à-face entre les automobilistes et les vélos », explique-t-il.
À Chambly, seuls le boulevard Franquet et le boulevard Fréchette, entre la rue Kennedy et l’avenue Bourgogne, sont équipés de pistes unidirectionnelles, soit un peu moins de 3 km.
Le directeur de recherche de Vélo Québec cite en exemple la Ville de Sainte-Julie qui a récemment modifié quelques-unes de ses pistes bidirectionnelles en unidirectionnelles.
Le ministère des Transports du Québec déconseille d’ailleurs l’implantation de pistes cyclables bidirectionnelles.
Au moment de mettre sous presse, la Ville de Chambly a préféré ne pas commenter puisque des annonces concernant de futurs projets devraient être faites cette semaine.

Saviez-vous que ?

Limite de vitesse
Les pistes cyclables sont munies de limites de vitesse, tout comme les routes. Il est interdit de rouler à plus de 25 km/h. La majorité des cyclistes de performance ne les empruntent pas pour cette raison.
« Souvent, les automobilistes nous demandent pourquoi nous ne roulons pas sur les pistes cyclables, relate le chef encadreur du Club cycliste de Chambly, Réjean Giguère. On doit rouler dans le sens de la route, donc si la piste cyclable est dans le sens contraire, on doit rouler sur la chaussée. »
Phares obligatoires
Lors de déplacements après la tombée du jour, il est obligatoire d’utiliser un vélo muni de phares, blanc à l’avant et rouge à l’arrière, en plus des réflecteurs.
« À la fois, ça améliore la sécurité et c’est un geste civilisé. Ça permet aux automobilistes et aux piétons de nous voir. On ne peut pas uniquement compter sur les réflecteurs durant la nuit », affirme le directeur de la recherche chez Vélo-Québec, Marc Jolicœur.
Distance de 1,5 m
Depuis l’été dernier, tout véhicule qui désire dépasser un cycliste qui circule sur la voie publique doit garder une distance de 1,5 m avec le vélo, dans une zone de 50 km/h ou plus. Dans les zones où la limite de vitesse est moindre, la loi stipule qu’une automobile doit garder une distance minimale de 1 m avec le cycliste pour le dépasser.