Les « igloos mobiles » dans la mire des policiers lors de tempêtes

Lors de tempêtes hivernales, les policiers sont aux aguets des conducteurs qui n’ont pas déneigé leur voiture. Des contraventions peuvent être données selon deux articles du Code de la sécurité routière.

« Quand la neige tombe, les automobilistes ne font pas souvent de vitesse ou d’entrave au Code de la route. Les gars surveillent ça », mentionne le capitaine Gilles Villemaire, de la Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent. Il ajoute que « les igloos mobiles sont présents lorsqu’il y a des tempêtes », c’est à ce moment que c’est surveillé.

Les patrouilleurs peuvent octroyer des contraventions selon deux articles au Code de la sécurité routière. Le premier date de 1990. Il stipule qu’une « personne qui conduit un véhicule routier dont le pare-brise et les vitres ne sont pas libres de toute matière pouvant nuire à la visibilité commet une infraction ». Le conducteur est passible d’une amende de 100 $ à 200 $.

Un second article a été ajouté en mai 2018. On y indique que « nul ne peut circuler avec un véhicule couvert de neige, de glace ou de toute autre matière pouvant s’en détacher et susceptible de présenter un danger pour les usagers de la route ».

« Il y a une question de sécurité, mais aussi de civisme. » – Capitaine Gilles Villemaire

Pour le premier article, des agents de la Sûreté du Québec ont donné 53 contraventions en 2017, 61 en 2018 et 67 en 2019. Pour le second, 45 constats ont été remis en 2019, et 5 en 2018 pour les mois de novembre et décembre uniquement. Les chiffres sont donnés pour l’ensemble des postes en MRC de ce corps de police en Montérégie et non pour les autoroutes, précise la porte-parole.

M. Villemaire n’a pas été en mesure de donner le nombre d’infractions commises dans les dernières années en ce sens et relevées par la Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent.

Les deux corps de police soutiennent que lorsqu’un agent intercepte un véhicule fautif, le conducteur doit déneiger et se conformer aux règlements avant de pouvoir reprendre la route. « On veut que l’infraction cesse », indique Ingrid Asselin, de la SQ. Elle précise également que la plaque d’immatriculation doit être visible.

« Il y a une question de sécurité, mais aussi de civisme. Quand tu suis une voiture remplie de neige qui roule vite, c’est comme si tu étais dans une tempête de neige », illustre le capitaine Villemaire.

De plus, dans une vidéo de la Société d’assurance automobile du Québec montrant les comportements à adopter en hiver, le premier de ceux-ci est « Déneigez et déglacez complètement votre véhicule pour avoir une bonne visibilité ».