Les élus ajustent leur salaire et leurs conditions à Chambly

Le conseil municipal de Chambly a adopté un règlement concernant le traitement des élus, soit leur salaire, leur allocation de dépenses et certaines modalités.

Ainsi, le salaire de la mairesse est passé de 70 393 $ à 72 600 $, et son allocation de dépenses est demeurée la même, soit 16 767 $. Les conseillers ont vu leur salaire passer de 23 464 $ à 25 000 $, et les allocations de dépenses ont été bonifiées de 768 $ pour atteindre 12 500 $. Le règlement prévoit également une indexation « juste et récurrente », de mentionner Mario Lambert.

Le conseiller Lambert, qui agissait à titre de maire suppléant lors de la séance du 3 décembre en l’absence de la mairesse Alexandra Labbé, a expliqué le processus derrière ce règlement. Il a indiqué qu’il y avait eu une longue période de réflexion et de travail avant d’en arriver à cette proposition. « On a eu un consensus avec tous les élus. Ça a été une belle expérience. Le travail s’est échelonné sur deux mois », a-t-il souligné.

Le travail a été fait parce que depuis janvier, tous les élus du Québec doivent payer des impôts au fédéral sur leur allocation de dépenses. D’autres villes ont également revu le salaire de leurs élus cette année, dont Marieville et Carignan.

Les élus de Chambly ont établi une comparaison avec ceux de 24 villes dans la région. Une douzaine de celles-ci comptent une population plus nombreuse et autant recensent une population moindre. « On a été surpris de constater que le poste de maire procurait en moyenne 80 000 $. Notre mairesse gagne 70 000 $. Les conseillers, nous étions dans la moyenne », précise M. Lambert.

« On a eu un consensus avec tous les élus. Ça a été une belle expérience. » – Mario Lambert

Le règlement prévoit aussi un encadrement pour le remboursement des dépenses. « Il y a eu un laisser-aller par le passé », mentionne M. Lambert. Rappelons que les tuteurs ont soulevé que des dépenses jugées injustifiées avaient été réalisées par l’ancien maire ainsi que par l’ancien directeur général et son adjointe.

L’allocation de transition a aussi été étudiée. Les villes ont le loisir d’en accorder ou non par réglementation. À Chambly, la personne au poste de maire peut en recevoir lorsqu’elle est en fonction depuis au moins deux ans. M. Lambert a expliqué que les élus n’ont pas réussi à s’entendre à savoir s’ils n’en laissaient que pour le poste de maire, s’ils en réservaient pour les conseillers aussi ou pour aucun. « On n’a pas réussi à s’entendre sur ce point. Pour le reste du règlement, on a tellement un bon règlement que la meilleure chose à faire pour l’allocation de transition, c’était de la laisser telle quelle », a-t-il dit.