Les cours d’eau sous surveillance

Les municipalités surveillent les cours d’eau de la région pour être prêtes à intervenir au besoin.
Pour le moment, il n’y a pas lieu de s’inquiéter, mais la vigilance est de mise. La situation pourrait changer selon les précipitations. La rivière Richelieu à la hauteur de Chambly, de Carignan, de Richelieu et de Saint-Mathias-sur-Richelieu est cotée « inondation mineure » sur le site Urgence Québec du ministère de la Sécurité publique.
Le directeur du Service incendie de Chambly et Carignan, Stéphane Dumberry, affirme que le quai fédéral dans le bassin de Chambly est couvert d’eau. Une situation qui n’est pas anormale, mais qui indique que le niveau de l’eau est haut. « Tous les ans, ça arrive. Il n’y a pas lieu de s’inquiéter, mais s’il pleut tous les jours, ce sera une autre situation », dit-il.
À Saint-Mathias-sur-Richelieu, Philippe Gaudet, le directeur général, mentionne que la situation semble se stabiliser et ajoute qu’il « est trop tôt pour crier victoire ». Le niveau de l’eau du Richelieu et de la rivière des Hurons a commencé à baisser, dit-il. M. Gaudet précise toutefois que l’état de veille se poursuivra « pour les prochains jours, peut-être même les prochaines semaines ».
Marcel Comiré, directeur général du COVABAR, affirme suivre le dossier de loin, puisque son organisme n’intervient pas en cas d’inondation. Selon lui, il n’y a rien de dramatique dans la région à l’heure actuelle. Cependant, il précise que les crues peuvent monter rapidement selon les précipitations.

« Tous les ans, ça arrive. Il n’y a pas lieu de s’inquiéter, mais s’il pleut tous les jours, ce sera une autre situation. » – Stéphane Dumberry

Ministre de la Sécurité publique

Les villes travaillent d’ailleurs étroitement avec le ministère afin de suivre l’évolution. « La Sécurité civile nous envoie deux fois par jour des communiqués sur l’état de la situation et les prévisions sur ce qui s’en vient. On est tenus au courant quotidiennement », mentionne Ann Tremblay, directrice générale de la Ville de Richelieu.
Le directeur général de Saint-Mathias-sur-Richelieu indique avoir eu, récemment, une conférence avec les villes avoisinantes et le ministère.

Plan d’intervention

Chaque Ville possède un plan d’intervention de mesures d’urgence. À Chambly, M. Dumberry souligne qu’il a été refait au complet en 2014 et qu’il est mis à jour annuellement. La Ville de Saint-Mathias travaille présentement à la mise à jour de son plan. Un mandat a été donné à la firme Prudent. Le directeur général précise que le plan s’était montré efficace en 2011, mais qu’ils seront encore plus prêts.
Les villes ont à leur disposition des sacs de sable, utilisables au besoin. À Saint-Mathias, M. Gaudet soutient avoir des ententes avec des fournisseurs s’ils en ont besoin davantage. À Richelieu, Mme Tremblay indique que la ville s’est dotée de sacs autogonflants que les employés des travaux publics ont dans leurs camions en cas d’urgence. Elle précise également que la problématique peut aussi venir de la surcharge du réseau d’égouts lorsqu’il y a des précipitations abondantes accompagnées de la fonte des neiges.
À Chambly et à Carignan, M. Dumberry souligne que les riverains sont habitués à la situation et savent quoi faire en cas d’inondation. Les pompiers leur viennent en aide au besoin. Ils interviendront aussi si des gens sont trop téméraires et qu’ils ne quittent pas leur maison lorsque nécessaire. Par contre, la situation n’en est pas encore là cette année.

Solutions

M. Comiré, du COVABAR, estime que des solutions doivent être mises en place pour limiter les conséquences des inondations, qui seront selon lui plus fréquentes. « S’il y a de plus en plus d’inondations, les gens seront tannés de payer pour compenser les citoyens riverains. Une fois, ça va, deux fois, on va grafigner, trois fois, ça va sauter », croit-il.
L’homme pense qu’il n’y a pas de solution miracle et que plusieurs sont nécessaires pour amoindrir les risques. Le directeur général indique que la Commission mixte internationale planche actuellement sur la situation et devrait apporter des pistes de solutions.
Un des concepts qui pourraient être mis de l’avant est l’espace liberté, où des zones délimitées sont conservées sans intervention. L’endroit sert de tampon s’il y a des débordements.