Les commissions scolaires de la Montégérie dénoncent encore le projet de loi 40

Dans un mémoire d’une vingtaine de pages, les commissions scolaires de la Montérégie demandent au gouvernement Legault de surseoir à son projet de loi et de le retirer pour mettre en place une vaste consultation de la population québécoise sur l’avenir du réseau public d’éducation au Québec.

Le 12 novembre, le Regroupement des commissions scolaires de la Montérégie a présenté son mémoire à la Commission parlementaire sur la Culture et l’éducation qui étudie le projet de loi 40 : Loi modifiant principalement la Loi sur l’instruction publique relativement à l’organisation et à la gouvernance scolaires.

Pour la présidente du Regroupement des commissions scolaires de la Montérégie, Andrée Bouchard, outre le recul des femmes en politique, le projet de loi 40 rate les cibles. « Si les objectifs du projet de loi 40 étaient d’augmenter la participation citoyenne à l’éducation, d’alléger la bureaucratie, de rapprocher les décisions de ceux qui connaissent les élèves par leur nom et d’améliorer la réussite des élèves québécois, aucun des objectifs ne sera atteint par les modifications proposées à la Loi sur l’instruction publique », dit-elle.

« Si le projet de loi 40 est adopté, c’est le ministre qui sera la seule personne imputable d’un budget de plus de 11 milliards de dollars au lieu de 700 commissaires élus qui, bien qu’imparfaits, sont partout sur le territoire québécois! », renchérit Francine St-Denis, vice-présidente du Regroupement et présidente de la commission scolaire des Trois-Lacs.

« Aucun des objectifs ne sera atteint par les modifications proposées à la Loi sur l’instruction publique. » – Andrée Bouchard

Projet de loi 40

Le projet de loi a été déposé le 1er octobre. « Il vise à remplacer les commissions scolaires par des centres de services scolaires, constituant une structure de gouvernance scolaire moderne qui valorise davantage l’implication des parents, des enseignants, du personnel scolaire et de la communauté. » Ceci abolit les élections scolaires.

Le centre de services aura des responsabilités administratives en soutien aux écoles et aux centres. Un conseil d’administration sera formé de parents, de représentants de la communauté et de personnel scolaire. Son mandat sera d’assurer un contrôle rigoureux des dépenses et des investissements scolaires.