L’économie locale selon le député de Chambly
CONSOMMATION. Le député Jean-François Roberge a profité de sa conférence présentée la semaine dernière par la Chambre de commerce et d’industrie du bassin de Chambly (CCIBC), pour dénoncer le fardeau fiscal qui pèse sur les contribuables, qui freine selon
Selon le calcul du député de la Coalition avenir Québec (CAQ), le cocktail de taxes et d’impôts a augmenté de 1500$ depuis deux ans.
«Nous comptons près de 20 000 familles dans le comté de Chambly. On calcule donc 30 M$ qui est retiré des poches d’ici. Quand on entend les commerçants dire que le marché est plus difficile, ce n’est pas étonnant. Il y a moins d’argent dans le portefeuille des gens», indique-t-il.
Son parti propose donc de remettre 500$ dans les poches des ménages gagnant moins de 150 000$ par année. De cette façon, un montant de 22 M$ serait réinvesti dans la communauté, permettant par exemple aux résidents de dépenser à la boulangerie locale, de rénover leur maison, ou de faire des placements. Il s’agit, selon M. Roberge, d’une mesure efficace pour relancer l’économie locale.
Faire des affaires 2.0
Le député salue la plateforme d’achat local de la CCIBC, J’achète local, C’est génial. «Maintenant, il faut la pousser. Il faut que les gens achètent, mais pour cela, ils doivent avoir un minimum d’argent», convient-il.
Selon M. Roberge, le commerce électronique croît plus rapidement que le commerce de détail. Cette vitrine virtuelle gagne à être exploitée davantage, puisque la plupart des sites des commerces des environs ne sont pas encore transactionnels.
«On n’a pas besoin de laisser ce marché aux gros joueurs. On peut prendre ce virage pour saisir des opportunités. Les petits joueurs peuvent se tailler une place dans le nuage numérique», croit-il.
L’économie se dessine dans les écoles
«Il y a bien des moteurs économiques, mais le plus payant à moyen et long terme, c’est l’éducation. Mieux vaut décrocher un diplôme que de décrocher de l’école pour changer l’économie future», avance le porte-parole en matière d’éducation de la CAQ.
En deux ans, Québec aurait cumulé un manque à gagner de 620 M$ dans le réseau de l’éducation. L’ancien enseignant regrette que ces coupes touchent les services aux élèves vulnérables.
Table ronde sur l’éducation
Jean-François Roberge a d’ailleurs repris son rôle d’enseignant, le 25 février, alors qu’il animait une discussion sur l’éducation à laquelle assistaient des enseignants, des commissaires scolaires, des représentants syndicaux et des citoyens. Une trentaine de personnes étaient réunies à Chambly dans le cadre de l’étape montérégienne de la tournée du réseau de l’éducation québécois, organisée par le député.
La lutte contre le décrochage scolaire, la profession enseignante, la langue française et la gouvernance étaient au cœur des discussions. Les participants ont notamment évoqué une meilleure formation des maîtres en gestion de classe, l’amélioration de l’école comme milieu de vie tant pour les élèves que les enseignants et des politiques flexibles selon les besoins de chaque milieu ont été identifiées comme des pistes pour améliorer la santé du système scolaire.
Avec la collaboration d’Annabelle Baillargeon.