Le virus de la musique

Amélie Grenier et Marc-André Bouchard sont professeurs de musique à l’école Madeleine-Brousseau de Chambly. Tous deux proposent à leurs élèves volontaires un programme musical allant au-delà du programme scolaire.

Amélie Grenier et Marc-André Bouchard sont deux passionnés de musique. Mais pas seulement au point d’en faire leur métier comme professeurs à l’école Madeleine-Brousseau. Ce sont des acharnés de musique qui ne se contentent pas de la seule heure hebdomadaire passée avec une classe pour transmettre leur amour du chant et des instruments! « On se réunit avec des volontaires deux fois par semaine, sur l’heure du lunch, pour répéter, sourit Amélie Grenier. Ce sont des heures extra que nous effectuons juste par passion. Quand on a emmené nos élèves, un dimanche, chanter au Pôle culturel, c’était tout à fait bénévole. »

« On veut proposer autre chose que du scolaire. Montrer que la musique peut sonner avec plaisir. » – Marc-André Bouchard

Des projets, les deux musiciens en ont beaucoup à proposer à leurs élèves. « On veut que la musique ait sa place dans le programme scolaire et qu’elle puisse rayonner hors de nos murs, poursuit la professeure. Nous ne sommes pas en combat avec le sport, mais il est vrai que celui-ci est davantage mis en avant lorsqu’on veut faire la promotion d’établissements scolaires. Pourtant, on propose des spectacles de fin d’année et, généralement, les parents attendent cela avec impatience! »

Lors de leur première année de musique, les élèves découvrent la flûte. « C’est un excellent instrument pour débuter, précise Marc-André Bouchard. On travaille la motricité fine, l’écoute, l’émotion et le « jouer ensemble ». Cela prépare même pour l’année suivante, lors de laquelle on attaque la guitare. » D’autres instruments sont aussi intégrés dans le programme, comme les chaudières. « On veut rendre la musique intéressante, poursuit Amélie Grenier. Pour cela, il faut essayer de l’amener ailleurs tout en restant dans le positif. » Après la flûte et la guitare, une chorale a aussi été créée, comptant pas moins de 80 enfants sur toute l’école! « Les arts sont un exutoire pour les jeunes, tout comme le sport, ajoute Marc-André Bouchard. On veut proposer autre chose que du scolaire. Montrer que la musique peut rimer avec plaisir. »

Répéter à la maison

Les volontaires pour participer à ce programme prennent la chose au sérieux. « Les élèves prennent la guitare de l’école pour pratiquer en fin de semaine, assure Amélie Grenier. On prépare d’ailleurs un concours en mars, à Terrebonne, lors duquel 30 enfants joueront à l’unisson. C’est un concours qui juge la performance des jeunes; ils ne seront pas comparés à d’autres. Selon leur interprétation, ils hériteront d’une médaille d’or, d’argent, de bronze ou du prix de participation. On est impatients de les voir à l’œuvre. »

Noël approche et, forcément, l’occasion est trop belle pour montrer les talents et les progrès. « C’est surprenant à quel point les jeunes peuvent se rendre, témoigne Marc-André Bouchard. Les enfants s’impliquent beaucoup. On part de rien, on leur inculque des bases par le biais de la musicalité et de l’interprétation. La théorie est imbriquée dans notre enseignement. »

La chorale, quant à elle, a déjà participé à une animation du côté du Pôle culturel et se rendra, le 14 décembre prochain, à une résidence de personnes âgées pour interpréter des chants de Noël. « Lors de leur première représentation, les enfants n’étaient pas du tout stressés. Ils étaient même plutôt contents! Bien entendu, nous faisons des classiques, concède Marc-André Bouchard. Mais nous allons aussi présenter un nouveau répertoire pour faire découvrir de nouveaux styles de musique. »

Un concours de chants est aussi d’actualité. La chorale de l’école, appelée « Enchantons-nous », y participera avec d’autres établissements de la Montérégie. Tous ensemble, ils seront guidés par des chefs de chœur professionnels. « On veut faire vivre des expériences à nos élèves pour les marquer, conclut Amélie Grenier. Ils vont sortir de l’école avec un bagage musical élargi. L’enfant peut se développer sur certains côtés que les parents ne soupçonnent pas. Tout le monde peut faire de la musique. »