Le tribunal rejette la requête de Michel Larose

Le Tribunal administratif du travail a rejeté la requête de Michel Larose qui contestait son congédiement au poste de directeur général de la Ville de Chambly.

« Le Tribunal conclut que la plainte doit être rejetée d’abord parce que la destitution de M. Larose est sage et bien fondée en raison de son défaut d’assumer pleinement les responsabilités du poste de directeur général. Ensuite, la réintégration du directeur général précédent à la suite de la décision du Tribunal rendait impossible la poursuite de l’emploi de M. Larose dans ce poste », peut-on lire dans la décision du juge François Demers, rendue le 17 novembre.

Son congédiement est survenu le 31 mai 2019, alors que M. Larose était en congé de maladie et que la Ville était sous tutelle.  On mentionne dans la décision, que lors de la signature de son contrat en mai 2017, M. Larose était aux faits du dossier judiciarisé de M. Lacroix et que ce dernier pourrait revenir au poste de directeur général.

La décision fait également mention d’une citation du tuteur Denis Michaud soulevant que « c’est clair que M. Larose aurait été congédié que M. Lacroix soit réintégré ou non. »

« La destitution de M. Larose est sage et bien fondée en raison de son défaut d’assumer pleinement les responsabilités du poste de directeur général. » La décision

Manquements

Dans une lettre de fin d’emploi, la Ville lui attribue trois fautes: l’utilisation de carte de crédit et d’une voiture à des fins personnels, l’autorisation de dépenses dans deux projets et son traitement dans le dossier de suspension d’un employé. Les deux premières infractions n’ont pas été retenues pour justifier son renvoi.

Cependant, le juge lui reproche « un manquement sérieux à une obligation » dans le dossier de la suspension d’un employé, soupçonné d’avoir orchestré des vols de cuivre pour la revente. Lors de la suspension, il n’a pas avisé le Conseil et le maire, Denis Lavoie, est intervenu dans le dossier.

Ce fait révèle que M. Larose ne pouvait « envisager de contredire le maire ». Le juge soulève d’autres événements allant dans le même sens.  Il souligne que le directeur général doit « être un rempart entre le politique et l’administration. Il est redevable au Conseil, pas au maire ». Il ajoute que « M. Larose avait un souci constant de suivre la volonté du maire afin d’éviter d’être destitué. Ce faisant il favorise son intérêt personnel à celui de la Ville ». On précise que « ce motif de destitution est grave et sérieux ».

Suite

L’avocate de M. Larose n’a pu informer si son client irait ou non en appel de cette décision. Rappelons que Jean-François Auclair a été nommé directeur général le 3 novembre dernier.

Annie Nepton, directrice-générale-adjointe a été congédiée le 3 juin 2019. Elle conteste également cette décision. Des audiences sont prévues en mars 2021.