Le temps des fêtes, une période fructueuse pour les églises

ÉGLISES. Comme le veut la tradition, les églises de la région se remplissent lors des messes de Noël. La période des Fêtes est donc le fleuron pour les finances de ces établissements sacrés, alors que les quêtes récoltent le triple du montant obtenu en gé

Le curé Gérald Ouellette s’est occupé des paroisses situées dans les villes de Richelieu, Rougemont, Marieville et Sainte-Angèle pendant 13 ans et elles n’ont jamais été dans le rouge. C’est d’ailleurs cette force qui l’a mené à relever un nouveau défi à Sorel-Tracy, où il a été envoyé pour relancer les finances paroissiales.

Selon lui, près de 5 % de la population dans la région assiste aux messes du dimanche, alors que le nombre de paroissiens peut monter jusqu’à 25 % pendant la période des Fêtes.

Le curé  de la paroisse Saint-Césaire, Réjean Racine, indique que l’église atteint généralement sa capacité maximale, soit 550 personnes, lors de la messe du 24 décembre à 17 h, alors qu’habituellement, ce sont environ 150 fidèles qui se réunissent chaque dimanche.

La situation est similaire à l’église Saint-Joseph à Chambly où le curé, Augustin Kasongo Milamba, note qu’environ 600 personnes se présentent aux trois célébrations de la veille de Noël comparativement à quelque 350 fidèles le dimanche.

Cette recrudescence d’achalandage est profitable pour les quêtes, puisqu’elle permet d’amasser davantage d’argent pour assurer le bon fonctionnement des établissements.

Par exemple, aux paroisses des municipalités de Sainte-Angèle et de Rougemont, il faut près de 65 000 $ pour faire fonctionner chaque église. À Saint-Angèle, la messe de Noël rapporte près de 700 $, comparativement aux 120 $ habituels. À Rougemont, on parle de 400 $ plutôt que 150 $.

Des activités de financement sont également organisées pour assurer le bon fonctionnement des églises de la région, en plus des revenus obtenus par la dîme. Comme l’explique le curé Ouellette, cette cotisation est payée par environ 25 % de la population.

« J’ai toujours misé sur le travail des bénévoles pour aider à arriver financièrement. En plus, le bénévolat aide à enraciner le sentiment d’appartenance.  Comme le disait St-Exupéry, la rose qu’on aime le plus est celle dont on a pris le plus soin », illustre l’ancien curé.

Le travail des bénévoles est également indispensable à l’église de Marieville où ils sont plus d’une cinquantaine. Par année, l’église doit combler 223 000 $ en dépenses. La location de bâtiments, la dîme et la gestion serrée du budget permettent à l’établissement de bien fonctionner. À Noël, la paroisse organise une quête spéciale destinée aux frais de chauffage et d’électricité. L’an passé, cette dernière a permis d’amasser 1600 $.

Dans son budget de 2015, la paroisse Saint-Césaire a prévu obtenir un revenu de 34 500 $ avec les quêtes et en date du 30 novembre elle avait collecté 26 300 $. Bien que la dîme soit censée être sa principale source de revenus, elle a planifié retirer une somme moindre avec celle-ci, soit 31 000 $ et à la fin du mois dernier, elle atteignait 25 900 $.

Au-delà des finances

Pour Éloi Giard, le nouveau curé des églises de Richelieu, Rougemont, Marieville et Saint-Angèle, l’aspect financier n’est pas sa première préoccupation.

« Ce qui nous intéresse, ce n’est pas si nos messes de Noël ont un plus grand achalandage que la première du film <I>Star Wars<I>. C’est plutôt le sens que l’on veut donner à l’événement, qui signifie que l’amour existe et qu’il est plus fort que tout », image le curé Giard.

Pour sa part, le curé Racine ne s’inquiète pas que l’église ferme ses portes et considère les finances comme secondaires. «Je ne perçois pas le temps des fêtes comme une période pour aller chercher de l’argent, mais plutôt pour expérimenter comment c’est beau d’avoir la foi», conclut-il.

Montant d’argent amassé lors des quêtes régulières comparativement à celle de Noël

 

         Quêtes régulières  

          Quête de Noël

            Sainte-Angèle

                   120 $

                  700 $

            Rougemont  

                   150 $

                  400 $

            Saint-Césaire

                   500 $

                 1500 $

             Chambly

                  1500 $

                 3000 $