Le RQRE en soutien pour éviter le décrochage scolaire
Le Réseau québécois pour la réussite éducative (RQRE) et ses instances régionales de concertation sur la persévérance scolaire et la réussite éducative (IRC) entendent utiliser le Plan de rattrapage scolaire pour éviter une hausse du décrochage scolaire à la suite des mouvements de grève qui ont eu lieu au Québec.
« Les périodes d’interruption jouent un rôle déterminant. La pandémie a déjà exposé les jeunes à diverses perturbations dans leur parcours éducatif au cours des dernières années, fragilisant leur situation. Pour certains, la grève actuelle pourrait représenter une rupture de trop », avance Andrée Mayer-Périard, présidente du RQRE à l’IRC-Montérégie (IRCM).
Les périodes d’interruption ont été plus longues pour les élèves fréquentant des écoles sous la bannière de la FAE, comparativement à celles du Front commun. Pour l’instant, il est trop tôt pour chiffrer le nombre d’élèves ayant décroché pendant les diverses périodes de grève. Le RQRE a lancé une campagne de sensibilisation afin d’inciter les jeunes qui auraient décroché pendant la grève à revenir en classe, de même que pour sensibiliser les parents et les employeurs à l’influence qu’ils peuvent avoir sur le parcours et la motivation de ces jeunes. « Nous essaierons de rattraper ceux qui ne sont pas retournés à l’école », affirme Mme Mayer-Périard. Elle énumère qu’un retard scolaire prononcé, un emploi à temps plein, une situation conflictuelle entre l’étudiant et l’établissement ou simplement le fait d’avoir trouvé un certain confort à la maison peuvent expliquer ce décrochage.
» Plus il y aura eu de jours de grève sur le territoire, plus les montants seront substantiels. » – Andrée Mayer-Périard
Où ira l’argent
Le RQRE et ses IRC prévoient participer « activement » au déploiement du Plan de rattrapage, dans toutes les régions du Québec, « en collaboration et en soutien au réseau de l’éducation ». Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a précisé que les budgets alloués aux IRC seraient déterminés en fonction de l’ampleur des perturbations causées par la grève dans chaque région.
Cette approche signifie que les territoires regroupant plusieurs écoles affiliées à la FAE bénéficieront d’un soutien financier accru afin de mettre en œuvre des mesures spécifiques visant à atteindre et à soutenir les jeunes les plus affectés par la grève. « Plus il y aura eu de jours de grève sur le territoire, plus les montants seront substantiels », convient Andrée Mayer-Périard, présidente du RQRE.
En bout de ligne, 15 des 42 millions dédiés aux IRC et aux organismes communautaires iront réellement aux IRC pour mettre en place des actions de soutien. Plus précisément, un financement de base sera distribué aux IRC, puis bonifié en fonction du nombre de jours de grève pour les écoles dans leurs régions respectives.