Le projet inscrit dans les plans du gouvernement
Le prolongement de la ligne du Réseau express métropolitain (REM) jusqu’à Chambly a franchi une nouvelle étape, la semaine dernière, lors du dépôt du budget du gouvernement Legault.
« Le gouvernement met le pied sur l’accélérateur et non pas sur le gas et on entend le vrombissement d’un moteur
électrique », a indiqué au Journal de Chambly le député de Chambly et ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.
Si vous cherchez Chambly dans le budget 2020 du gouvernement Legault, vous trouverez le nom de la ville dans la section « investissements sans précédent en transport collectif ».
Des investissements de 15,8 milliards de dollars au Plan québécois des infrastructures 2020-2030 (PQI) pour le développement du transport collectif et des mesures additionnelles de 850 M$ pour le financement du développement de l’offre du transport collectif. Le gouvernement souhaite adopter ainsi une vision à long terme et se donne les moyens d’offrir une solution au transport par automobile.
« Le gouvernement met le pied sur l’accélérateur et non pas sur le gas et on entend le vrombissement d’un moteur
électrique. » – Jean-François Roberge
Le prolongement de la ligne du REMde Brossard à la jonction de l’autoroute 10 et 35 à Chambly, promis avant même l’élection du gouvernement Legault, vient de franchir une nouvelle étape.
Il n’y a pas là une nouvelle pour M. Roberge. « On est venus reconfirmer et écrire en toutes lettres ce qu’on avait déjà annoncé, mais cela permet de rassurer ceux qui s’inquiètent. Le prolongement du REM jusqu’à Chambly fait partie de nos plans. Ça va prendre du temps, mais c’est un dossier qui avance. »
Lors du budget, trois nouveaux projets ont été inscrits au PQI : celui pour relier l’est, le nord-est et le sud-ouest de Montréal au centre-ville; celui pour prolonger le REM vers le centre de Laval et relier l’est et l’ouest de Laval; et enfin, celui pour relier le REM sur la Rive-Sud afin de desservir le secteur de Chambly. Ces projets contribueront à augmenter la part modale du transport collectif qui doit atteindre 35 % d’ici 2031.
Le ministère du Transport du Québec (MTQ) a indiqué au journal en début d’année que les études sur le prolongement du REMvers Chambly avaient démarré l’année dernière, sans être en mesure de préciser une date.
« Les études sont toujours en cours de production. Les résultats devraient être disponibles au courant de l’année. L’étude a pour but d’évaluer la faisabilité, les données d’abondance, la pertinence et le mode de transport à privilégier pour accommoder les gens du secteur », avait indiquait le MTQ.
Notons cependant qu’il est possible de lire, dans le PQI annoncé hier, que le projet de REM intègre désormais Saint-Jean-sur-Richelieu. En effet, on indique que le transport collectif électrique relierait « le REM sur la Rive-Sud pour desservir le secteur de Chambly–Saint-Jean-sur-Richelieu ».
« On parle bien de prolonger jusqu’à Chambly le REM. L’appellation Chambly-Saint-Jean-sur-Richelieu permet de déterminer l’axe du trajet. Le prolongement est prévu jusqu’au croisement des autoroutes 10 et 35 », tient à préciser M. Roberge.
Pas de date
Le document indique clairement que Québec n’aura pas seul les moyens de réaliser ces projets structurants d’importance. « Outre le gouvernement du Québec, d’autres partenaires seront interpellés pour contribuer au financement de ces nouveaux projets, notamment le gouvernement fédéral, la Caisse de dépôt et placement du Québec, la Banque de l’infrastructure du Canada ainsi que les sociétés de transport collectif », peut-on lire dans le PQI.
Sans avoir de date à annoncer, M. Roberge souhaite juste indiquer que le projet se fera. « On est dans les études et l’on poursuit toujours dans la même direction. »