Le permis toujours pas accordé pour démolir le resto Saint-Mathias

La demande de permis afin de démolir le resto St-Mathias pour le remplacer par un édifice de 12 logements a été refusée le 13 juillet par le conseil municipal de Saint-Mathias-sur-Richelieu.

Andrew Connolly a fait une seconde demande afin de construire un bâtiment de deux étages, comprenant 12 logements, sur le terrain situé près de l’église et de l’école Pointe-Olivier.

Le comité consultatif d’urbanisme de la Municipalité avait d’abord donné un avis favorable au projet en mai. Le conseil municipal l’avait, de son côté, refusé. Ce mois-ci, le CCU a donné un appui défavorable au projet et le conseil a abondé dans le même sens. À noter que la mairesse Jocelyne Deswartes a demandé le vote. Elle est la seule à avoir voté contre la résolution.

« Le projet ne s’intègre pas harmonieusement au secteur. » – Le comité consultatif d’urbanisme

Dans la résolution, lue par la mairesse, le CCU soutient avoir étudié le dossier déposé le 18 juin. Le comité, composé de deux élus et de citoyens, justifie son refus en indiquant que « le projet ne s’intègre pas harmonieusement au secteur et que la volumétrie n’est pas conforme aux orientations du plan d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA) ».

La résolution approuvait les recommandations du CCU, refusant ainsi d’octroyer le permis. La mairesse a soutenu que « des gens à Saint-Mathias, qui cherchent des logements, sont obligés de quitter parce qu’il n’y en a pas. Là, ils peuvent en avoir ». Elle a également précisé que lors de la première demande, le CCU avait été favorable au projet, mais avait demandé que la couleur des pierres soit changée afin que le bâtiment soit en harmonie avec le secteur.

Des citoyens ont témoigné sur Facebook que ce projet « dénaturerait le noyau villageois » et qu’il « devait être protégé avec fermeté », saluant par la même occasion la décision des élus.

Projet

Le propriétaire du terrain, Raymond Connolly, a expliqué récemment au journal les raisons derrière cette demande qu’il fait avec son neveu. Il a indiqué avoir aménagé le commerce il y a une vingtaine d’années. Sa conjointe y a travaillé pendant plusieurs années avant qu’il ne loue le commerce.

Le Mathiassois, qui est en traitement contre le cancer de la prostate depuis plusieurs années, a avoué ne plus avoir la force de le garder. Son souhait, depuis le début, est de léguer l’endroit à son fils. Il souhaite que lui et sa fille, qui a un handicap, aient un endroit pour se loger.

Le zonage actuel du terrain permet l’aménagement d’un bâtiment de douze logements.