Le milieu agricole réclame l’équité en matière de taxation municipale
MUNICIPAL. À l’aube de l’adoption du budget pour 2016 à la Ville de Saint-Césaire, les agriculteurs de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de Rouville ont témoigné leurs craintes au conseil municipal de Saint-Césaire de voir le monde agricole écoper d
Selon les projections de l’UPA, les comptes de taxes pourraient être plus élevés pour la valeur de la terre, alors que le taux de taxation résidentiel diminuera. Les agriculteurs seraient donc contraints d’absorber une hausse de 7 % pour la prochaine année.
« Nous ce qu’on demande, c’est de conserver les proportions. Si on conserve ça, on peut vivre avec ça. On est prêts à faire notre part, mais on veut contribuer à la même hauteur », précise Yvon Boucher, président du syndicat de l’UPA Rouville.
Comme solution, l’organisme suggère un taux varié agricole, afin de freiner le transfert des contributions vers le milieu rural. En 2005, le gouvernement proposait cette tactique pour assurer une meilleure équité entre le monde agricole et résidentiel.
Depuis le mandat de la nouvelle administration du maire Guy Benjamin à Saint-Césaire, le conseil n’a jamais instauré un taux varié. Le maire soutient toutefois être bien conscient des enjeux pour sa région, et précise qu’une rencontre entre les différentes parties est par ailleurs prévue cette semaine pour échanger, avant l’adoption du budget.
« Nous sommes ouverts à discuter avec le monde agricole. Il faut tout de même se rappeler qu’il y a toujours deux côtés à une médaille. On veut aussi s’assurer de l’équité tant au plan résidentiel qu’agricole », présente M. Benjamin.
Ce dernier rappelle tout de même que la municipalité a beaucoup de travaux à prévoir pour l’année à venir, notamment au niveau de l’asphaltage. L’importance des revenus en taxes foncières n’est donc pas à négliger.
« Aucune décision n’est prise encore. Nous voulons parler avec les agriculteurs d’abord et avant tout et évaluer tout ça ensuite », conclut le maire.